Après le tremblement de terre qui a frappé le nord de la Syrie provoquant la mort de milliers de personnes, les patriarches et les chefs des Églises présents dans le pays lancent un appel à l’ONU, ainsi qu’aux gouvernements occidentaux, à la levée immédiate des sanctions et des embargos économiques imposés à la Syrie depuis 2011, indique l’agence vaticane Fides.
Dans un communiqué, signé, entre autres, par Mar Ignatius Aphrem II, patriarche d’Antioche des syriaques orthodoxes, Yohann X, patriarche d’Antioche des grecs orthodoxes, et Youssef I Absi, patriarche d’Antioche des grecs catholiques melkites, les chefs religieux demandent de lancer des initiatives humanitaires exceptionnelles pour aider les populations.
« Nous appelons également, lit-on dans un communiqué publié le 7 février, les personnes de conscience vivante du monde entier à élever la voix pour demander la fin des souffrances du peuple syrien et permettre aux citoyens syriens de vivre dans la dignité, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme. »
Les chefs religieux assurent de leurs prières les victimes du tremblement de terre et leurs familles, prient pour la guérison des blessés et pour tous ceux qui participent au secours, demandant aux gouvernements, aux institutions internationales et aux organisations humanitaires d’intervenir pour aider le peuple syrien.
Ils notent que « le tremblement de terre a détruit des lieux de culte, des centres de santé et des centres d’assistance sociale, alimentant une nouvelle augmentation du nombre de sans-abri et de personnes déplacées à l’intérieur du pays, au moment même où l’hiver est le plus rude ».
Après le tremblement de terre, le Conseil des Églises du Moyen-Orient (Middle East Council of Churches-MECC, un organe de liaison œcuménique des Églises et des communautés ecclésiales présentes dans les pays du Moyen-Orient et en Afrique du Nord) a également demandé « la levée immédiate des sanctions contre la Syrie et l’accès à toutes les ressources, afin que les sanctions ne se transforment pas en un crime contre l’humanité ».