Traduction de Zenit
Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenus !
Je remercie le monsieur le président pour ses paroles et je vous salue, vous tous qui travaillez dans les différents services de la Curie romaine et de l’État de la Cité du Vatican et êtes aussi athlètes, membres de l’association de sport amateur, « Sport au Vatican ». En cette occasion, nous commémorons les 50 ans de la création du championnat de football au Vatican, qui fut organisé pour la première fois en 1972. Depuis ces premières expériences et celles qui eurent lieu bien avant, en 1521 lors de la première partie de football florentin dans le Cortile du Belvédère en présence de Léon X, nous sommes arrivés à la forme actuelle de l’association qui a intégré d’autres disciplines sportives.
Lors des différents championnats, comme lorsque vous voyagez pour des événements de solidarité, vous êtes appelés à témoigner de votre lien avec le Saint-Siège. C’est pour cela que je voudrais méditer avec vous, en partant de l’image que saint Paul utilise dans la Première lettre aux Corinthiens, lorsqu’il dit : « Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. » (9, 24-25) Et encore, dans la lettre aux Philippiens, il rajoute : « Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. » (3, 12) Ces deux passages nous permettent de comprendre le sain combat comme un exercice qui contribue à la maturation de l’esprit. En particulier, ils énoncent trois règles fondamentales pour un athlète : l’entraînement, la discipline et la motivation.
Avant tout, l’entraînement. On pense spontanément à l’effort – l’entrainement implique la fatigue – à la sueur, au sacrifice. La passion pour le sport lui-même est sous-jacente. C’est une passion gratuite, propre à l’amateur, qui exprime l’amour de cette activité déterminée. En italien on emploie le terme « dilettante » qui a pris un sens parfois réducteur mais qui dérive de « dilection », c’est à dire le plaisir avec lequel une activité est exercée. Et si telle est l’attitude, la compétition est saine ; sinon, si les intérêts particuliers prévalent, la compétition se dégrade, allant jusqu’à se corrompre. Le caractère amateur au sport est décisif !
Ensuite vient la discipline qui est un élément de l’éducation et de la formation. Un athlète discipliné n’est pas uniquement celui qui observe les règles. Bien sûr, cela est important et doit être respecté. Mais discipline renvoie à « disciple », c’est à dire à celui qui veut apprendre et ne se sent « parvenu », apte à faire la leçon aux autres. Le véritable sportif cherche toujours à apprendre, à grandir et à s’améliorer. Cela demande précisément de la discipline, c’est-à-dire la capacité de se maîtriser, de corriger son impulsivité que nous ressentons tous plus ou moins. Et puis, la discipline permet à chacun de jouer son rôle et à l’équipe d’exprimer le meilleur de son ensemble.
Enfin, la motivation. Saint Paul écrit ainsi : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. » (2 Timothée 4, 7) C’est le sceau par excellence de l’adhésion à l’appel, même pour un sportif. Dans une compétition, ce qui stimule et mène à de bons résultats est la motivation, la force intérieure. Cela ne se vérifie pas tant sur le résultat mathématique que sur la fidélité et sur la cohérence vis-à-vis de notre appel. En parlant de la motivation, je voudrais en rajouter une de taille : votre capacité de « faire équipe » et d’interagir peut servir d’exemple pour le travail dans et entre les Dicastères de la Curie romaine, ainsi que dans les Directions de l’État du Vatican. Là encore, le sport est une parabole de la vie.
Chers amis, je vous remercie pour cette visite et je vous exhorte à poursuivre votre engagement. Je vous bénis de tout cœur ainsi que ceux qui vous sont chers. Et s’il vous plaît, de ne m’oubliez pas dans vos prière. Merci !