Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo

Les chrétiens sont appelés à être sel de la terre et lumière du monde, par Mgr Francesco Follo

Rayonner l’amour de Dieu par le témoignage, par les bonnes œuvres

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Vème  Dimanche du  Temps Ordinaire – Année A – 5 février 2023

 

1) Le sel[1] de la terre, la lumière[2] du monde est Jésus et nous avec Lui.

 

Dans l’évangile de ce dimanche, le Christ dit à ses disciples de toujours : « Vous êtes le sel de la terre … Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,13 et 14). Avec ces mots, Jésus ne nous invite pas à nous efforcer de devenir sel et lumière, il nous révèle ce que nous sommes. Il ne nous dit pas ce que nous devons faire, il nous rappelle ce que nous sommes déjà : sel et lumière. Comme l’agir suit l’être, prenons donc conscience que nous sommes comme le sel qui conserve et donne des saveurs, et comme la lumière qui illumine, donne confiance et réchauffe. Nous avons le devoir de donner une nouvelle « saveur » au monde et de le préserver de la corruption, avec la sagesse de Dieu qui resplendit pleinement sur le visage du Fils parce qu’Il est la vraie lumière qui illumine chaque homme (Jn 1,9).

 

En disant : « Vous êtes le sel de la terre », Jésus nous explique que toute la nature humaine corrompue par le péché est devenue insipide, mais que par l’intermédiaire de notre ministère de témoignage, la grâce du Saint Esprit règnera et conservera le monde. C’est pour cela que le Rédempteur nous apprend les vertus des Béatitudes, celles qui sont les plus nécessaires, les plus efficaces pour nous qui voulons lui ressembler.

 

Celui qui est doux, humble, miséricordieux et juste, ne conserve pas en lui les bonnes œuvres qu’il a réalisées, mais il tient à ce que ces sources ruissellent aussi pour le bien des autres. Celui qui a le cœur pur, qui est facteur de paix, qui souffre de la persécution pour la vérité, voilà la personne qui consacre sa vie pour le bien de tous. Si nous nous répandons comme le sel, nous donnons de la saveur à la vie du monde, nous construisons une culture de la vie et une civilité de l’amour.

 

En disant : « Vous êtes la lumière du monde », le Christ nous apprend qu’unis à lui, nous pouvons diffuser, au milieu des ténèbres de l’indifférence et de l’égoïsme, la lumière de l’amour de Dieu, vrai sagesse qui donne une signification à l’existence et à l’action des hommes. A cet enseignement sur le fait que nous sommes lumière, Jésus ajoute ces paroles : « Une ville qui se trouve sur un mont ne peut rester cachée, on ne peut non plus allumer une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier de façon qu’elle illumine tous ceux qui sont à la maison. Ainsi, votre lumière resplendira devant les hommes pour qu’ils voient vos bonnes œuvres et rendent la gloire à Notre Père qui est aux cieux » (Mt 5,15-16).

 

2) Œuvres de lumière.

 

S’il est vrai que, dans notre lumière, les hommes trouvent le Christ, lumière de vie et vérité parfaite, il est aussi vrai que nous sommes lumière non pas avec la doctrine et les paroles mais avant tout avec les œuvres que notre lumière resplendit dans le monde.

 

Pour faire ceci, nous ne devons pas avoir de qualités dons particulières, nous devons « prêcher » avec nos œuvres. Il n’y aurait pas de non-croyant si nous étions des chrétiens comme il se doit.

 

Saint-François de Sales disait : « ne parle pas de Dieu à celui qui ne te le demande pas. Mais vis de façon que, tôt ou tard, il te le demande ».

 

C’est comme cela : ce sont nos œuvres qui rallument la demande et convainquent. Dans ce monde, nous serons sel de la terre et lumière du monde. De cette façon, nous serons de vrais missionnaires même sans dire une parole. Le pape François enseigne ceci : « Nous tous baptisés, nous sommes des disciples missionnaires et sommes appelés à devenir un évangile vivant dans le monde : avec une vie, nous porterons la lumière du Christ avec le témoignage d’une charité véritable ».

 

Pour celui qui est plutôt appelé à prêcher avec la parole, une loi s’impose : celle de mettre en pratique ce qu’il prêche aux autres. Saint-Jean Chrysostome disait : « Les élèves observent la conduite des maîtres et, s’ils voient qu’eux aussi sont atteints par les mêmes défauts ou même, par des défauts qui sont pires, comment pourront-ils admirer le Christianisme ? ». Et il ajoutait : « Lorsque je cherche en toi les signes pour te reconnaître chrétien, je trouve les signes opposés. Si je voulais juger celui que tu es par les lieux que tu fréquentes, par les personnes corrompues avec lesquelles tu te trouves, par tes paroles inutiles et pas sérieuses, je dirais que je n’ai rien pour te reconnaitre comme chrétien ». Justement, Saint-François de Sales se demandait : « Quelle différence existe entre l’Evangile et la vie d’un saint ? ». Lui-même répondait : « C’est la même différence qui existe entre une symphonie écrite sur une partition et une symphonie jouée ». C’est comme cela : dans la vie d’un saint ou, au moins, d’un chrétien fervent, nous apprenons comment on met en pratique l’Evangile. Nous tous, entre autres, nous devons nous efforcer d’être cette « symphonie jouée » pour tous les frères que nous rencontrerons sur notre chemin.

 

Nous sommes donc appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde, en accomplissant les bonnes œuvres. A ce point, il est tout à fait normal de se demander en quoi consistent les bonnes œuvres dont Jésus parle dans l’évangile d’aujourd’hui.

 

Pour les bonnes œuvres, il ne faut pas penser uniquement aux œuvres de miséricorde qui doivent être toujours présentes comme les vertus. Pour être concret, je rappelle brièvement quelles sont les vertus et quels sont les vices capitaux.

 

Avant tout je dresse la liste des vertus théologales : foi, espoir et charité. Les vertus cardinales sont : justice, prudence, force et tempérance. Il ne faut pas négliger les vertus qui se trouvent dans les béatitudes : patience, pureté, humilité, douceur, simplicité ou pauvreté d’esprit. Cela vaut la peine de rappeler aussi les sept vices capitaux : orgueil, paresse, luxure, colère, gourmandise, envie et avarice.

 

Chaque fois que nous nous laissons influencer par ces vices, nous donnons un faux témoignage et nous éloignons notre prochain de la vérité. Si, au contraire, nous exercerons les vertus et accomplirons de bonnes œuvres, nous serons la lumière qui illumine, nous serons le sel qui donne le goût.

 

L’important est de ne pas rester à la surface de nous-mêmes, mais d’aller vers le cœur où se trouvent une poignée de sel et une étincelle de lumière. En vivant selon l’Evangile, cette étincelle allume la lampe et notre lumière resplendit parmi nos bonnes œuvres.

 

Et faisons cela avec humilité en sachant que le sel de la terre, la lumière du monde est Jésus. Notre personne sera lumière et sel si – grâce à une bonne vie- elle parlera de Lui et le moins possible d’elle-même.

 

3) Les vierges consacrées dans le monde : femmes d’œuvres de lumière.

 

Pour le Christ, nos bonnes œuvres sont œuvres de lumière. Ce sont les œuvres faites par les pauvres, par les purs, par les simples. Lorsque nous suivons le commandement de l’amour comme règle de vie, alors, nous sommes le sel et la lumière pour ceux que nous rencontrons. Là où nous nous aimons, là où la charité vit dans la vérité, là le sel qui donne la saveur à la vie est propagé.

 

Là où il y a l’amour au Christ et pour le Christ, là où il existe une vie de communion, là il y a la lumière qui combat l’obscurité, là se trouve une lampe qui donne la lumière.

 

C’est l’amour, le « sel de la terre et la lumière du monde ». C’est l’amour qui donne la saveur et la lumière à la vie, c’est l’amour le cœur de la sagesse et le chemin de l’annonciation de l’évangile de la joie. C’est l’amour qui nous appelle à partager, pour être et pour témoigner.

 

L’amour de Dieu est comparable au sel et à la lumière. Il faut donc en prendre soin. Un exemple de la façon dont cet amour est cultivé nous vient des vierges consacrées dans le monde. Saint -Augustin dit : « Etre amoureux de Dieu est l’histoire de l’amour la plus grande. Le chercher est l’aventure la plus grande. Le trouver est la réalisation humaine la plus grande. Le partager est la mission de celui á qui cet amour est consacré.

 

Avec leur vie consacrée et chaste, ces femmes témoignent humblement que l’amour du Christ est partie intégrante de la vie et comparable au sel et à la lumière. Dans le Christ leur vie est remplie de lumière : lumière de foi qui illumine le cœur et rafraîchit la mémoire, lumière de l’amour fécond qui réchauffe. A travers leur vie, elles sont quotidiennement des lampes qui resplendissent la lumière du Christ dans le monde. Ces femmes consacrées ne portent pas seulement la lampe des vierges prudentes, elles sont des lampes allumées, vigilantes qui, pour resplendir, ont l’huile de la fidélité dans l’amour et la persévérance pour les bonnes œuvres.

 

Avec un courage humble, ces femmes ont accepté l’appel que Dieu leur a proposé. Dans son omnipotence et tendresse, Dieu les appelle à être saintes dans la virginité vécue dans le monde. Cela serait stupide de se vanter d’un tel appel, car c’est un signe de responsabilité de l’accueillir, en témoignant qu’il est possible de vivre une vie tissée de lumière déjà sur cette terre. (cf. rituel de consécration des vierges, n° 28 : « Veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure. Conservez avec soin la lumière de l’Evangile ».)

 

 

 

 

Lecture patristique

Saint Jean Chrysostome (+ 407)

Catéchèses baptismales 4, 18-21 33

SC 50, 192-193 199

 

Nous avons revêtu le Christ une fois pour toutes, et nous sommes devenus dignes de l’avoir comme hôte. Si nous le voulons, nous pourrons donc, sans dire un seul mot, en menant simplement une vie parfaite, révéler à tous la puissance qui habite en nous. C’est bien de cela que parle le Christ, quand il dit : Que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux (Mt 5,16). Cette lumière n’atteint pas les sens corporels, mais elle illumine l’âme et l’esprit de ceux qui la voient ; elle dissipe les ténèbres du mal et dispose tous ceux qui la reçoivent à briller de leur propre lumière et à prendre la vertu pour modèle.

 

Que votre lumière brille devant les hommes. Le Christ dit justement devant les hommes. Il veut dire : « Que votre lumière soit si vive qu’elle vous éclaire et brille également devant les hommes, car ils ont besoin de son aide ! » La lumière naturelle permet de chasser les ténèbres pour voir le chemin à parcourir et aller droit devant soi sur une route ordinaire. Il en est de même pour la lumière spirituelle provenant d’une conduite exemplaire : elle éclaire ceux qui ont les yeux de leur esprit obscurcis par l’erreur et qui sont incapables d’apercevoir nettement le chemin de la vertu ; elle ôte la chassie des yeux de leur intelligence ; elle les met sur la bonne voie et leur permet de suivre désormais le chemin de la vertu.

 

Alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. Autrement dit : que votre vertu, que la discipline rigoureuse de votre conduite et de votre pratique des bonnes œuvres éveillent en ceux qui vous voient le désir de glorifier le Maître universel. Que chacun de vous ait à cœur, je vous en prie, de mener une vie si parfaite qu’elle entraîne tous ceux qui la voient à chanter la louange du Maître.

 

Par votre conduite exemplaire, attirez sur vous la grâce de l’Esprit, si bien que vous deviendrez inexpugnables. Ainsi l’Église se réjouira et exultera de votre progrès ; notre Maître à tous sera glorifié et tous nous deviendrons dignes du Royaume des cieux, par la grâce, la miséricorde et l’amour du Fils unique de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, à qui soient, avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

 

Catéchèses baptismales 4, 18-21 33, SC 50, 192-193 199

 

Nous avons revêtu le Christ une fois pour toutes, et nous sommes devenus dignes de l’avoir comme hôte. Si nous le voulons, nous pourrons donc, sans dire un seul mot, en menant simplement une vie parfaite, révéler à tous la puissance qui habite en nous. <> C’est bien de cela que parle le Christ, quand il dit : Que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux (Mt 5,16). Cette lumière n’atteint pas les sens corporels, mais elle illumine l’âme et l’esprit de ceux qui la voient ; elle dissipe les ténèbres du mal et dispose tous ceux qui la reçoivent à briller de leur propre lumière et à prendre la vertu pour modèle.

 

Que votre lumière brille devant les hommes. Le Christ dit justement devant les hommes. Il veut dire : « Que votre lumière soit si vive qu’elle vous éclaire et brille également devant les hommes, car ils ont besoin de son aide ! » La lumière naturelle permet de chasser les ténèbres pour voir le chemin à parcourir et aller droit devant soi sur une route ordinaire. Il en est de même pour la lumière spirituelle provenant d’une conduite exemplaire : elle éclaire ceux qui ont les yeux de leur esprit obscurcis par l’erreur et qui sont incapables d’apercevoir nettement le chemin de la vertu ; elle ôte la chassie des yeux de leur intelligence ; elle les met sur la bonne voie et leur permet de suivre désormais le chemin de la vertu.

 

Alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. Autrement dit : que votre vertu, que la discipline rigoureuse de votre conduite et de votre pratique des bonnes œuvres éveillent en ceux qui vous voient le désir de glorifier le Maître universel. Que chacun de vous ait à cœur, je vous en prie, de mener une vie si parfaite qu’elle entraîne tous ceux qui la voient à chanter la louange du Maître.

 

Par votre conduite exemplaire, attirez sur vous la grâce de l’Esprit, si bien que vous deviendrez inexpugnables. Ainsi l’Église se réjouira et exultera de votre progrès ; notre Maître à tous sera glorifié et tous nous deviendrons dignes du Royaume des cieux, par la grâce, la miséricorde et l’amour du Fils unique de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, à qui soient, avec le Père et le Saint-Esprit, gloire, puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

[1] Le SEL, que l’on utilise normalement sur la nourriture pour les rendre plus savoureux mais aussi pour les conserver,  a ces significations symboliques surtout dans le monde biblique: 1. Le sel de l’alliance et de la solidarité. Dans l’Orient Ancien il existait un pacte du sel, synonyme d’alliance inviolable. 2. Le sel de l’amour. « Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous »  (Mc 9,50). 3. Le sel de la vie. Au Moyen-Orient on frictionne le nouveau-né avec du sel pour lui donner vigueur et vitalité (Ez. 16,4) mais également pour éloigner les esprits du mal de son existence. 4. Le sel du savoir. Nous aussi pour indiquer une personne sans intelligence nous disons qu’elle est « insipide ». Mettre le sel de l’intelligence, de la réflexion dans ses propres paroles signifie devenir des personnes capables de conseiller, de soutenir, de conforter et de guider les autres (Col 4,6). 5. Le sel de la mort. L’eau salée ne désaltère pas, le sel versé  sur une blessure, brûle, les étendues de sel de la Mer Morte ne permettent pas la vie. Dans l’antiquité en Orient, chez les Grecs comme chez les Romains, quand on voulait qu’une ville conquise et rasée au sol soit considérée comme morte à jamais, on versait du sel sur ses ruines. 6. Le sel de la malédiction. Dans la Bible, la « malédiction du sel » est souvent citée: Dt 29,22; Ger 17,6. 7. Le sel de la purification. Les victimes, lors des sacrifices, étaient couvertes de sel pour devenir pures.

[2] LA LUMIERE, qui éclaire et réchauffe, a ces significations : 1. Elle est la première créature que Dieu désire créer: « Que la Lumière soit ». 2. Dieu lui-même est Lumière: « Dieu est lumière, en lui il n’y a pas de ténèbres » (1Jn 1,5). 3. La Parole de Dieu est lumière: « Sa parole est une lampe à nos pieds » (Ps 109,105). 4. Jésus lui-même se proclame la vraie lumière du monde venu éclairer chaque homme (Jn 1,5; 8,12). 5. Lumière source de vie: le monde immense dans une pérenne obscurité mourrait, comme meurt une plante.

 

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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