Le pape François affirme que « le dialogue est l’oxygène de la paix » dans sa catéchèse en français prononcée ce mercredi 9 novembre 2022, Place Saint-Pierre. Il a fait le point sur son voyage apostolique au Bahreïn invitant « les responsables religieux et civils du monde entier » à « regarder au-delà de leurs frontières et de leurs communautés pour prendre soin de l’ensemble ».
« Le Forum sur le dialogue » au Bahreïn « a exhorté à choisir la voie de la rencontre et à refuser celle du conflit », a souligné le pape. Il a réaffirmé que le « dialogue sans rencontre », « sans l’accueil », « est vide ».
Le pape a salué « cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins du diocèse d’Auch et les jeunes de l’École des Francs Bourgeois-La Salle ».
Le pape a invité – « à l’exemple du peuple de Bahreïn » – « à élargir nos horizons et nos intérêts, en nous ouvrant à la connaissance des autres ». « Car pour avancer sur le chemin de la fraternité et de la paix, on a besoin de tous et de chacun », a-t-il noté.
« Que Dieu vous bénisse! » a conclu le pape François.
Catéchèse en français :
Chers frères et sœurs,
de retour de mon voyage au Bahreïn, je remercie toutes les personnes qui m’ont accompagné par leur prière et renouvèle ma reconnaissance à Sa Majesté le roi, aux autorités et à la population pour le chaleureux accueil. À la question de savoir pourquoi la visite de ce petit pays à majorité musulmane, je réponds par ces trois paroles: dialogue, rencontre, marche. Il s’agissait d’un voyage pour participer au Forum sur le dialogue entre l’Orient et l’Occident. Le Bahreïn nous a aidés à comprendre qu’on ne doit pas vivre isolés et que le dialogue est l’oxygène de la paix. Il faut que les responsables religieux et civils du monde entier sachent regarder au-delà de leurs frontières et de leurs communautés pour prendre soin de l’ensemble. À cet effet, le Forum sur le dialogue a exhorté à choisir la voie de la rencontre et à refuser celle du conflit. Il ne peut y avoir de dialogue sans rencontre, parce que sans l’accueil, le dialogue est vide, apparent et reste au niveau des idées, sans atteindre la réalité. Ce voyage au Bahreïn faisait aussi partie d’un parcours inauguré par le voyage de saint Jean-Paul II au Maroc. La première visite d’un pape au Bahreïn représente une nouvelle étape de cette marche entre croyants chrétiens et musulmans, pour construire une alliance fraternelle au nom de notre père Abraham. Les frères et sœurs au Bahreïn vivent vraiment « en marche ». Ils avancent avec joie dans la certitude que l’espérance en Dieu ne déçoit pas. Je voudrais vous transmettre aujourd’hui leur joie authentique, simple et belle.
