Le pape François encourage les initiatives en matière d’éducation des réfugiés et des migrants soulignant que « chaque établissement d’enseignement est appelé à être un lieu d’accueil, de protection ou d’accompagnement, de promotion et d’intégration pour tous ».
Le pape est intervenu ce jeudi matin 29 septembre 2022, au Palais apostolique du Vatican, devant les participants à la Conférence internationale sur les réfugiés et les migrants (26-28 septembre) promue par la Faculté des sciences sociales de l’Université pontificale grégorienne, en collaboration avec Refugee & Migrant Education Network (RME) et la fondation Being the Blessing sur le thème « Initiatives in Refugee & Migrant Education ».
Le pape souligne « l’importance » de la « contribution » des organismes travaillant en matière d’éducation des réfugiés et des migrants dans « les domaines de la recherche, de l’enseignement et de la promotion sociale ».
Quant à la recherche, le pape voit « la nécessité de poursuivre les études sur le soi-disant ‘droit de ne pas émigrer’ ». Il est important, note-t-il, de « réfléchir aux causes des mouvements migratoires et aux formes de violence qui poussent les gens à partir vers d’autres pays ». « Je fais naturellement référence aux conflits qui ravagent tant de régions de notre monde », dit-il.
Le pape parle aussi d’« un autre type de violence, à savoir l’abus de notre maison commune ». « De plus en plus de personnes sont contraintes de quitter leurs terres, devenues inhabitables », rappelle-t-il. En s’adressant aux participants à la conférence, le pape invite – « sur la base de données scientifiques » – à « aider à guider et à éclairer les décisions des dirigeants gouvernementaux en faveur d’une prise en charge efficace de notre maison commune ».
Quant au domaine de l’enseignement, le pape François exprime sa « reconnaissance » aux participants pour leur « engagement à établir des programmes éducatifs qui profitent aux réfugiés ». Il souligne que « la priorité doit continuer à être donnée aux plus démunis ». « Un moyen efficace d’y parvenir est d’offrir des cours qui répondent à leurs besoins, l’organisation de programmes d’enseignement à distance et l’octroi de bourses pour permettre leur réinstallation », explique le pape.
Il affirme que « les écoles et les universités sont des milieux privilégiés non seulement pour l’enseignement, mais aussi pour la rencontre et l’intégration ». Afin de répondre « de manière adéquate » aux nouveaux défis posés par la migration, « il est nécessaire, dit le pape, d’offrir une formation professionnelle spécifique au personnel et aux enseignants qui travaillent avec les migrants et les réfugiés ».
Dans le domaine de la promotion sociale, les universités représentent « une institution qui interagit avec le contexte social dans lequel elles opèrent ». Elles peuvent « aider à identifier et à indiquer les fondements de la construction d’une société interculturelle, dans laquelle la diversité ethnique, linguistique et religieuse est considérée comme une source d’enrichissement et non comme un obstacle pour l’avenir commun ».
Le pape rappelle qu’à l’occasion de la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, célébrée dimanche dernier, il a « encouragé chacun à travailler avec les migrants pour construire un avenir meilleur ». En effet, poursuit-il, « l’histoire nous enseigne que la contribution des migrants et des réfugiés a été fondamentale à la croissance sociale et économique de nos sociétés. Cela continue d’être vrai de nos jours ». Le pape souligne que « leur travail, leur jeunesse, leur enthousiasme et leur volonté de sacrifice enrichissent les communautés qui les reçoivent ». Pourtant, conclut-il, « cet apport pourrait être d’autant plus important s’il était optimisé et soutenu par des programmes et des initiatives soigneusement élaborés ».
