La guerre en Ukraine a été un des sujets de l’entretien du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin avec le vaticaniste du journal télévisé de Rai 1 Ignazio Ingrao. Le cardinal a déclaré que « l’appel » du Saint-Siège « est toujours le même: à la sagesse, l’appel à la modération, à la recherche de solutions pacifiques ».
Le cardinal a exprimé une inquiétude du Vatican concernant la possibilité de l’utilisation de l’arme atomique : « L’appel est que toute escalade soit évitée, vraiment, surtout en ce qui concerne l’utilisation de la bombe atomique, a-t-il dit, sachant quelles seraient les conséquences s’il y avait même par erreur un faux pas dans cette direction. »
Le secrétaire d’État a voulu citer les paroles du pape Pie XII, répétées par d’autres papes : « Rien n’est perdu avec la paix, tout est perdu avec la guerre et nous en faisons l’expérience. »
Soulignant qu’il regarde « avec une extrême préoccupation » la guerre en Ukraine qui « traîne depuis très longtemps », « avec toutes les horreurs » que la « guerre comporte », le cardinal Parolin a rappelé que le récent communiqué du Saint-Siège avait utilisé « des adjectifs très forts … pour la qualifier ».
Rappelons que le communiqué du 30 août 2022 soulignait : « Quant à la guerre à grande échelle en Ukraine, initiée par la Fédération de Russie, les interventions du Saint-Père sont claires et sans équivoque pour la condamner comme moralement injuste, inacceptable, barbare, insensée, répugnante et sacrilège. »
Le fait qu’il n’y a « pas de perspectives et de possibilités de solution par la négociation » inquiète « surtout » le Vatican, a souligné le secrétaire d’État. Il a souligné aussi que le Saint-Siège propose toujours sa médiation dans les négociations : « Nous restons toujours disponibles, a-t-il déclaré, dans le sens de ne fermer la porte à personne, en essayant d’offrir à toutes les personnes impliquées, aux protagonistes, la possibilité de trouver un terrain neutre où se rencontrer et où chercher une solution qui soit, comme l’a dit Jean-Paul Ier à propos des accords de Camp David, ‘une solution juste et complète’. »
En expliquant ce que signifie « une solution juste et complète », le card. Parolin a noté : « C’est-à-dire une solution qui est juste dans le sens où elle satisfait les besoins de tous, ce qui est très difficile à faire, un peu comme la quadrature du cercle, mais au moins la tension doit être là, et qui est complète, c’est-à-dire qu’elle résout tous les problèmes, de telle sorte qu’elle ne donne pas lieu à de nouveaux problèmes et à de nouveaux conflits. »