Mikhail Gorbachev, White House Photo, Courtesy Reagan Library, DP

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Décès de Mikhail Gorbatchev : télégramme de condoléances du pape François

« Son engagement clairvoyant en faveur de la concorde et de la fraternité entre les peuples »

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Le pape François a envoyé un message de condoléances à la famille de Mikhail Gorbatchev, ancien homme d’État soviétique, président de l’URSS et lauréat du prix Nobel de la paix (1990) pour sa contribution à la fin de la guerre froide. Il est décédé le 30 août dans un hôpital clinique central de Moscou (TSKB), à l’âge de 91 ans. Le pape se souvient « avec gratitude de son engagement clairvoyant en faveur de la concorde et de la fraternité entre les peuples, ainsi que du progrès » de son propre « pays à une époque de changements importants ».

Le télégramme de condoléances a été envoyé à Irina Virganskaya, la fille de Mikhail Gorbatchev, le mercredi 31 août 2022.

« Spirituellement proche en ce moment de douleur », le pape François adresse ses « sincères condoléances » « aux membres de la famille et à tous ceux qui voyaient en lui un homme d’État de valeur ».

« J’élève des prières de suffrage, invoquant pour son âme la paix éternelle du Dieu bon et miséricordieux », conclut le pape François.

Gorbatchev et les grandes questions de notre temps

En novembre 2000, à l’occasion du Sommet du prix Nobel de la paix organisé à Rome, Mikhaïl Gorbatchev a accordé une interview à Radio Vatican dans laquelle il a abordé certaines questions toujours d’actualité comme le désarmement nucléaire et l’annulation de la dette extérieure des pays en développement, indique Vatican News en italien du 31 août 2022.

Concernant la question du désarmement nucléaire, Gorbatchev a dit : « Dans cette période, il y a des processus qui conduisent moins au désarmement qu’aux dangers de la prolifération des armes nucléaires. » Au Sommet, a-t-il expliqué, « nous avons parlé du nouvel ordre mondial qui, en se référant aux paroles du Saint-Père, doit être « plus stable, plus juste et plus humain » ».

Gorbatchev a ensuite proposé une réflexion sur la dette des pays pauvres, un autre sujet qui reste toujours parmi les questions non résolues vingt-deux ans plus tard malgré les nombreux appels des papes : « Personnellement, a-t-il déclaré, je suis pour la réduction à zéro des dettes des pays en développement. Je souligne cependant que cela ne suffit pas pour la relance économique, car il faut des mesures plus complexes, un ensemble de mesures qui favorisent le développement de ces pays. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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