Le rôle des laïcs, la transparence financière, la synodalité, l’esprit missionnaire : tels sont les thèmes des discussions de la deuxième journée de la réunion des cardinaux au Vatican (29-30 août 2022), indique Vatican News.
La rencontre se conclura par une messe, à 17h30, présidée par le pape François en la basilique Saint-Pierre.
La place des laïcs dans les rôles de gouvernance de l’Église était un des thèmes clés de la seconde journée de réunion. Le point 10 de la Praedicate Evangelium souligne que: « Tout chrétien, en vertu de son baptême, est un disciple-missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu dans le Christ Jésus. Cela ne peut être ignoré dans la mise à jour de la Curie, dont la réforme doit donc inclure l’implication des laïcs, également dans des rôles de gouvernance et de responsabilité. »
Dans le cas des tribunaux, explique le cardinal Gianfranco Ghirlanda, un jésuite italien et ancien recteur de l’Université pontificale grégorienne, « la Constitution n’abroge pas le code de droit canonique qui établit que dans les questions qui concernent les clercs, ce sont les clercs qui jugent ». « L’Église reste avec une hiérarchie, poursuit-il. On ne supprime pas la fonction d’un prêtre ou d’un évêque, cela dépend des différentes situations. » Ce point en particulier fera l’objet d’études complémentaires demandées par les cardinaux.
Le cardinal Michael Czerny, préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, interrogé au sujet des thèmes qui ont été discutés lors de la réunion a répondu qu’il était « difficile de mettre le doigt sur un seul thème, car la Praedicate Evangelium touche toutes les dimensions de l’Église, du point de vue de la structure et de l’organisation de la Curie ». « Ainsi, a-t-il dit, avec le dialogue entre ceux qui viennent des Églises particulières et nous qui travaillons ici à Rome, nous avons touché un peu à tout… Cela reflète bien l’ampleur et la profondeur du document. »
L’interaction entre cardinaux « curiaux » et pasteurs de régions lointaines du monde, qui ont pu se connaître et partager les résultats des groupes de travail, a été la source d’un plus grand « enrichissement », a poursuivi le cardinal Czerny. « Le ton et l’expérience sont ceux d’une rencontre fraternelle, a-t-il souligné, nous reconnaissons que nous travaillons ensemble même si nous sommes séparés par des kilomètres. »
« La nouveauté » de la rencontre, selon le cardinal, était « de mettre sur la table des choses qui ne sont pas nouvelles, mais qui représentent des défis et des difficultés, par exemple la transparence financière ». Il s’agit « des défis pour tous », vu « des rythmes et des expériences différents. »
À son tour, le cardinal Paolo Lojudice, archevêque de Sienne en Italie, souligne la richesse des travaux effectués en petits groupes: « Il est plus facile de se confronter et de dialoguer lorsqu’on travaille en petits groupes … Certaines de nos idées ont ainsi été mises en commun. » L’intervention de l’un ou l’autre des participants aide ainsi « à la compréhension de certains éléments moins clairs, moins évidents, en particulier celui qui concerne la présence des laïcs même dans les fonctions des dicastères. »