Commission mixte internationale pour le dialogue entre catholiques et orthodoxes © Vatican Media

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Catholiques/orthodoxes : « Trois perspectives œcuméniques », « baptismale, pastorale et locale »

Rencontre du pape François avec les orthodoxes orientaux

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« Trois perspectives œcuméniques » – « baptismale, pastorale et locale » – « me paraissent importantes dans le cheminement vers la pleine communion », a déclaré le pape François en recevant ce jeudi matin 23 juin 2022 les membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales.

Premièrement, « l’œcuménisme est essentiellement baptismal », affirme le pape : « C’est dans le baptême que nous trouvons le fondement de la communion entre chrétiens et notre aspiration à la pleine unité visible. » « Avancer vers une reconnaissance mutuelle de ce sacrement fondamental » lui « paraît essentiel dans le but de confesser, avec l’apôtre, ‘un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême’ (Ep 4, 5) ».

Deuxièmement, « l’œcuménisme a toujours un caractère pastoral », indique le pape invitant « à développer plus pleinement un œcuménisme pastoral ». À cet égard, rappelle-t-il, « même sans que nous soyons en pleine communion, des accords pastoraux ont déjà été signés avec certaines Églises orthodoxes orientales, qui permettent aux fidèles de ‘partager les moyens de la grâce’ ».

Le pape cite à ce sujet la Déclaration commune signée en 1984 par le pape Jean-Paul II et le patriarche Mar Ignatius Zakka I Iwas de l’Église syrienne orthodoxe d’Antioche, « qui autorise dans des circonstances précises les fidèles à recevoir les sacrements de la Pénitence, de l’Eucharistie et de l’Onction des malades dans l’une ou l’autre communauté ». Il cite aussi l’Accord de 1994 sur les mariages inter-églises entre l’Église catholique et l’Église syrienne orthodoxe de Malankara.

Le pape François estime que ce serait important « d’étendre et de multiplier de tels accords pastoraux, surtout dans les situations où nos fidèles sont minoritaires et en diaspora ». « Cette question est un défi », note-t-il rappelant que le Christ « s’est fait homme, membre du peuple fidèle de Dieu », « Il n’est pas devenu une idée ». « Et nous devons toujours rechercher le bien des hommes et du peuple fidèle de Dieu », affirme le pape.

Enfin, « une troisième réflexion » du pape c’est que « l’œcuménisme existe déjà comme une réalité essentiellement locale ». Le pape « pense surtout » aux fidèles du Moyen-Orient, « mais aussi à ceux qui ont émigré en Occident » : ils « ​​vivent déjà l’œcuménisme de la vie au milieu de leur famille, de leur travail et de leurs rencontres quotidiennes ». « L’œcuménisme théologique, note le pape, doit donc réfléchir non seulement sur les différences dogmatiques apparues dans le passé, mais aussi sur l’expérience actuelle de nos fidèles. »

Le pape reconnaît un « effort » de la Commission mixte qui promeut « les visites d’étude des jeunes prêtres et moines de chaque Église ». Il se souvient d’une visite d’une délégation qui s’est rendue à Rome, il y a trois semaines, à l’invitation du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens, « afin d’en savoir plus sur l’Église catholique ».

« C’est la voie à suivre, affirme le pape François : par des rencontres fraternelles pour s’écouter, partager et cheminer ensemble. C’est l’œcuménisme du cheminement ensemble, qui se fait en marchant, non seulement avec des idées, mais en marchant. »

Le pape conclut son discours en soulignant l’importance de « trois dimensions » de l’œcuménisme : « baptismale, pastorale et locale ».

 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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