« C’est la communauté chrétienne qui doit prendre soin des personnes âgées », affirme le pape François, pour qui « le salut s’annonce à travers l’attention à la personne malade ».
Dans sa quatorzième catéchèse sur la vieillesse, ce mercredi 15 juin 2022, le pape François a commenté l’évangile selon saint Marc dans lequel Jésus guérit de la fièvre la belle-mère de Simon (1, 30-31).
Relevant l’attitude de la belle-mère de Pierre qui, à peine guérie, « les servait », le pape a souligné combien « la gratitude des personnes âgées pour les dons reçus de Dieu dans leur vie » est source de joie pour toute la communauté.
« Demandons au Seigneur de raviver en nous la sensibilité envers les plus faibles, particulièrement les personnes âgées qui vivent dans la solitude ou dans la souffrance », a-t-il dit en saluant les pèlerins de langue française.
Il a souhaité « que notre proximité et notre soutien soient pour elles source de réconfort et de consolation ».
Catéchèse en français
Chers frères et sœurs,
Nous venons d’écouter le récit de la guérison de la belle-mère de Simon qui était au lit avec de la fièvre. La maladie pèse sur la personne âgée d’une manière différente et nouvelle, au point qu’elle semble hâter la mort et diminuer l’espérance de vie qui est considérée déjà trop courte. Cependant, cette scène évangélique nous aide à espérer, tout en nous offrant déjà un premier enseignement que c’est la communauté chrétienne qui doit prendre soin des personnes âgées. Jésus prend la femme âgée et malade par la main et la guérit. Par ce geste tendre d’amour, il donne à ses disciples la première leçon : le salut s’annonce ou se communique à travers l’attention à la personne malade. Ainsi, la foi de cette femme resplendit dans la gratitude pour la tendresse de Dieu qui s’est penchée sur elle.
La seconde leçon nous est donnée par cette femme âgée, qui « se leva et se mit à les servir ». La gratitude des personnes âgées pour les dons reçus de Dieu dans leur vie, comme nous l’enseigne la belle-mère de Pierre, redonne à la communauté la joie de la coexistence, et confère à la foi des disciples la caractéristique essentielle de sa destination. Nous devons cependant bien savoir que l’esprit de l’intercession et du service, que Jésus prescrit à tous ses disciples, n’est pas simplement une affaire de femmes et il ne s’écrit en aucune manière dans la vision de l’homme maître et de la femme servante ! La délicatesse de Jésus à l’égard des faibles et des malades montre clairement sa sensibilité spéciale qu’il a apprise de sa mère.
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