« Le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » : ce sont ces paroles de Jésus, rapportées dans les Actes des apôtres (1, 8), qui ont introduit et conclu le message du pape François à la veille de la Pentecôte.
Le pape François a enregistré un message vidéo à l’occasion de la veillée œcuménique de Pentecôte organisée par Charis, samedi 4 juin dernier. « Voilà ce que je vous souhaite à tous », a-t-il dit aux participants : « que vous receviez la force de l’Esprit Saint et que vous soyez des témoins ».
« C’était un soir comme aujourd’hui », a commenté le pape, « ces hommes et ces femmes craintifs », ont fait l’expérience de la présence de l’Esprit-Saint et « leur vie, transformée par la puissance de l’Esprit, a changé l’histoire ».
Le pape François a évoqué la « réalité d’aujourd’hui dans le monde » marqué par la pandémie, la faim, les peuples entiers contraints à s’exiler, « la guerre entre frères », « entre chrétiens, comme c’est le cas en ce moment de l’invasion de l’Ukraine », et aussi « entre autres » le Yémen et le Liban, et le martyre du peuple Rohinga…
Devant « ce monde dévasté et inquiet », à « l’avenir incertain », le pape a encouragé à accueillir « la présence lumineuse de l’Esprit Saint » qui donne « la force, le courage et la détermination pour travailler inlassablement pour la paix, que lui seul peut donner ».
« La haine semble dominer le monde actuellement. Mais il y a une force plus puissante que la haine, c’est la force de l’amour », a-t-il souligné : « … l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).
Le pape a invité chacun à faire une démarche de pardon dès le lendemain, « avec le pouvoir de l’Esprit Saint », « peut-être au sein de notre famille », car « c’est ainsi que commence la culture de la paix, que nous devons diffuser ». C’est « par nos actions quotidiennes », a-t-il insisté, que « nos enfants apprendront » à vaincre la haine par l’amour, et que « nos petits-enfants l’apprendront à leur tour ».
Quant aux chefs d’Etat, a dit le pape, il « œuvreront ou non pour la paix et ils seront jugés par l’histoire ».
