Guerre en Ukraine © Secrétariat de l'archevêque majeur

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« Toute guerre naît d’une injustice, toujours », déclare le pape François

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Conférence de presse dans l’avion

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« Toute guerre naît d’une injustice, toujours », déclare le pape François. Et il ajoute : « Nous sommes têtus comme l’humanité. Nous aimons les guerres, l’esprit de Caïn. » Le pape dit être « attristé » : « Nous n’apprenons pas. Que le Seigneur ait pitié de nous, de nous tous. Nous sommes tous coupables! »

Le pape a une nouvelle fois élevé la voix contre la guerre en Ukraine et les guerres partout dans le monde en répondant aux questions des journalistes lors de la conférence de presse dans l’avion de retour de son voyage apostolique à Malte (2-3 avril 2022).

Le pape a souligné que le monde avait oublié les leçons de la Seconde Guerre mondiale : « Lorsque la Seconde Guerre mondiale s’est terminée, tout le monde a respiré et a dit « plus jamais la guerre : la paix! » a-t-il rappelé.  Une vague de travail pour la paix a commencé avec la volonté de ne pas fabriquer d’armes …, même les armes atomiques, à ce moment-là, après Hiroshima et Nagasaki. C’était un grand moment de bonne volonté. Soixante-dix ans plus tard, quatre-vingts ans plus tard, nous avons oublié tout cela. »

Ainsi, « le schéma de la guerre s’est imposé », a-t-il noté. « Nous ne sommes pas capables de penser à un autre schéma, parce que nous ne sommes plus habitués à penser avec le schéma de la paix. » Le pape a souligné qu’il y avait eu « de grands hommes, Ghandi et bien d’autres » dont il mentionne les noms « à la fin de Fratelli tutti, qui ont misé sur le projet de paix ». « Mais nous sommes têtus ! Nous sommes têtus comme l’humanité. »

Durant la conférence de presse, le pape a voulu partager son expérience personnelle : « Quand j’étais à Redipuglia en 2014 et que j’ai vu les noms, j’ai pleuré. J’ai vraiment pleuré avec amertume. Un an ou deux plus tard, le Jour des morts, je suis allé célébrer à Anzio et j’ai vu les garçons qui sont tombés dans le débarquement d’Anzio … tous des jeunes hommes, et j’ai pleuré là aussi. Je l’ai vraiment fait… Il faut pleurer sur les tombes. »

Lorsqu’il y a eu la commémoration du débarquement en Normandie, s’est souvenu le pape François, « les chefs de gouvernements se sont réunis pour le commémorer ». « Mais je ne me souviens pas que quelqu’un ait mentionné les 30 000 jeunes soldats laissés sur les plages… La jeunesse n’a-t-elle pas d’importance ? Cela me fait réfléchir et me fait mal. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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