« Les réfugiés ukrainiens annoncent une bonne nouvelle – comme des anges sans le savoir – à ceux qui les accueillent », a déclaré le card. Michael Czerny SJ, préfet par intérim du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Ils le font non « pas avec des mots, ni même avec des actes, mais simplement en étant qui ils sont et par leur besoin d’aide, ramenant chacun à l’essentiel ». Le cardinal a cité à ce sujet les paroles du pape François à l’égard des pauvres : « Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. » (Evangelii Gaudium, n° 198).
Du 16 au 18 mars, le cardinal Czerny s’est rendu en Slovaquie pour participer aux Journées sociales catholiques européennes (Bratislava, 17-20 mars 2022). Il s’est également rendu dans les régions orientales de la Slovaquie, où arrivent des réfugiés d’Ukraine, et a traversé la frontière pour visiter la ville ukrainienne d’Užhorod. Au retour, le cardinal a écrit un article pour le journal Aggiornamenti sociali afin de réfléchir à ses récentes visites. Le texte a été également publié par Vatican News en anglais ce mardi 29 mars 2022.
Le cardinal raconte que dans la partie occidentale de l’Ukraine – où la plupart des catholiques appartiennent au rite oriental – il a rencontré beaucoup de prêtres mariés, avec des enfants, qui ne fuient pas en Occident, mais « restent avec leurs familles pour continuer à s’occuper des personnes en déplacement et des réfugiés ». « Chapelles et presbytères deviennent des refuges sur le chemin du salut, où toute la famille du curé travaille 24 heures sur 24 pour accueillir les personnes dans le besoin », note le cardinal.
À Berehove, ou le cardinal Czerny a visité une résidence étudiante reconvertie en centre d’accueil, il a rencontré non seulement l’évêque et les prêtres locaux, mais « aussi les chefs d’autres communautés chrétiennes » et « de la communauté juive ». « La même chose s’est produite à Užhorod : les dirigeants de la communauté juive et des autres confessions chrétiennes étaient présents au dîner avec les séminaristes qui a suivi la liturgie du Carême dans la cathédrale grecque catholique. » Selon le préfet par intérim, « la nécessité d’accueillir les réfugiés permet, voire exige, l’œcuménisme concret de la solidarité » : « Être proche des pauvres et des vulnérables rapproche ceux qui les accueillent, affirme-t-il. Lorsque nous nous rassemblons comme frères et sœurs pour aider les autres, nous découvrons inévitablement que nous sommes frères et sœurs de tout le monde ! »
