Card. Parolin © Vatican News

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Le Saint-Siège «prêt à faciliter les négociations entre la Russie et l’Ukraine»

Le cardinal Parolin invite à « arrêter les affrontements et négocier »

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Le cardinal Pietro Parolin lance un appel à « arrêter les affrontements et négocier ». Il assure que le Saint-Siège est «prêt à faciliter les négociations entre la Russie et l’Ukraine».

C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État du Vatican interrogé par quatre journaux italiens : Il Corriere della Sera, La Repubblica, La Stampa et Il Messaggero, indique Vatican News du 28 février 2022.

Concernant un éventuel rôle du Saint-Siège dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine, le cardinal Parolin a dit qu’il était « convaincu qu’il est toujours possible de négocier » : « Il n’est jamais trop tard! Parce que la seule façon raisonnable et constructive de régler les différends est le dialogue, comme le pape François ne se lasse pas de le répéter », a-t-il rappelé.

Le cardinal a souligné que le Saint-Siège – « qui ces dernières années, a suivi les événements en Ukraine de manière constante, discrète et avec une grande attention, en offrant sa volonté de faciliter le dialogue avec la Russie – est toujours prêt à aider les parties à reprendre cette voie ».

Au cours de l’entretien avec les médias italiens, le cardinal Parolin a renouvelé « l’invitation pressante que le Saint-Père a faite lors de sa visite à l’ambassade de Russie auprès du Saint-Siège (le 25 février 2022 – réd.), à cesser les combats et à revenir aux négociations ». « Tout d’abord, a-t-il expliqué, l’attaque militaire, dont nous avons tous déjà été témoins des conséquences tragiques, doit être arrêtée immédiatement. » Le secrétaire d’État a rappelé les paroles de Pie XII le 24 août 1939, quelques jours avant le début de la Seconde Guerre mondiale: « Que les hommes reviennent à la compréhension. Laissez-les reprendre les négociations. En négociant avec bonne volonté et dans le respect des droits de chacun, ils constateront que des négociations sincères et actives ne sont jamais à l’abri d’un succès honorable. »

Le cardinal a également souligné que le « retour possible à « une nouvelle guerre froide avec deux blocs opposés » est également un scénario inquiétant ». « Cela va à l’encontre de la culture de la fraternité que le pape François propose comme seul moyen de construire un monde juste, solidaire et pacifique », a-t-il dit.

Le card. Parolin a invité à « la communication et l’écoute mutuelle » qui sont « nécessaires pour connaître et comprendre pleinement les raisons des autres » : « Lorsque les gens cessent de communiquer et de s’écouter sincèrement, ils se regardent avec suspicion et finissent par n’échanger que des accusations mutuelles, a-t-il dit. Les développements de ces derniers mois n’ont fait qu’alimenter cette surdité réciproque, conduisant à un conflit ouvert. Les aspirations de chaque pays et leur légitimité doivent faire l’objet d’une réflexion commune, dans un contexte plus large et, surtout, en tenant compte des choix des citoyens et en respectant le droit international. L’histoire regorge d’exemples confirmant que cela est possible. »

Le cardinal Parolin avait lancé un appel à la paix dès le 24 février, premier jour des combats, disant notamment: « Il est encore temps de négocier! »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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