Le p. Richard Masivi Kasereka (RDC) © Vatican News

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RDC: une « violence injustifiable et déplorable », le pape dénonce le meurtre du p. Richard

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Un massacre en Ituri à la même date

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Le pape François a dénoncé le meurtre d’un prêtre congolais, Richard Masivi, de l’Ordre des clercs réguliers mineurs, comme une « violence injustifiable et déplorable », à l’occasion de l’audience générale de ce mercredi 16 février 2022, dans la Salle Paul VI du Vatican.

Le p. Richard Masivi Kasereka, 34 ans, a été tué le 2 février au Nord-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo, alors qu’il regagnait sa paroisse de Saint-Michel-Archange de Kaseghe.

Le pape a évoqué la mort du p. Richard à la fin de l’audience en disant en italien: « En saluant les Religieux de l’Ordre des Clercs Réguliers
Mineurs, je pense à leur jeune frère, le Père Richard, de la République Démocratique du Congo, tué le 2 février, après avoir célébré la messe en la Journée de la vie consacrée. »

Le pape a émis le voeu « que la mort du Père Richard, victime d’une violence injustifiable et déplorable, ne décourage ni sa famille, ni sa famille religieuse ni toute la communauté chrétienne de cette nation à être des hérauts et des témoins de la bonté et de la fraternité, malgré les difficultés, en imitant l’exemple de Jésus, le Bon Pasteur ».

Mgr Melchisédech Sikuli Paluku, évêque du diocèse de Butembo-Beni a pour sa part exprimé sa vive douleur pour le meurtre du prêtre, précise Radio Vatican.

Le supérieur de la délégation africaine de l’Ordre des clercs réguliers mineurs, le p. Jean-Claude Musubao avait annoncé la mort tragique du père Richard Masivi qui était à la tête de sa paroisse de Kaseghe depuis le 31 octobre 2021.

La messe des funérailles du père Masivi a été célébrée le samedi 5 février au sanctuaire Saint-François d’Assise-Butembo.

Toujours selon Radioo Vatican, les consacrés et consacrées congolais, rassemblés au sein de la conférence des supérieurs majeurs de la RDC (Cosuma), présidée par le jésuite Rigobert Kyungu et la religieuse paulinienne Rita Yamba, ont dénoncé cet assassinat et ils en ont appelé à la responsabilité des autorités: « Nous demandons aux autorités civiles de faire la lumière sur cet assassinat et d’assurer la sécurité des paisibles citoyens exposés aux multiples attaques à travers la République, et en particulier les consacrés qui ont voué leur vie au service du peuple de Dieu. »

« La violence continue de sévir dans la partie Est de la République démocratique du Congo, commente Radio Vatican. En dépit de l’état de siège décrété depuis le 6 mai 2021 par les autorités congolaises pour mettre fin aux violences et aux guerres dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, des tueries ne cessent d’être perpétrées par les multiples groupes armés installés dans la région. »

La même source déplore un massacre en Ituri: « Si des opérations de grande envergure menés par l’armée ont permis de faire reculer certains groupes armés et d’arrêter des miliciens, elles ont du mal à prévenir et à freiner les violences contre les populations civiles. Dans la nuit du 1er au 2 février, une cinquantaine des déplacés internes ont été tués dans un camp de la province de l’Ituri. Aussi certaines voix de la société civile appellent-elles à une évaluation sans complaisance des mesures sécuritaires de l’état de siège, tandis que d’autres exigent la fin de ce dispositif prorogé déjà 14 fois par le parlement congolais. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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