« Demandons la grâce de ne pas fermer nos yeux ni nos mains devant la misère de nos frères et sœurs », a suggéré le pape François aux francophones à l’occasion de l’audience générale de ce mercredi 16 février 2022, dans la Salle Paul VI du Vatican. Il a suggéré aussi une seconde « grâce » à demander dans sa catéchèse.
Le pape a donné sa douzième et dernière catéchèse sur S. Joseph en développant le thème de sa lettre apostolique du 8 décembre 2020 « Patris corde » S. Joseph « patron de l’Église universelle ». La lettre a été publiée pour le 150e anniversaire de l’attribution de ce titre à S. Joseph par le pape Pie IX.
Visages de misère, visages de l’Enfant et de sa Mère
« Je salue cordialement les personnes de langue française, particulièrement les Jeunes du Sundgau, les pèlerins de Lorient, de Marseille et les Prêtres de l’Ordinariat des Orientaux de France », a dit le pape en italien en faisant un signe de la main droite puis de la main gauche, avant d’être traduit par l’un de ses collaborateurs.
A la manière de S. Ignace de Loyola, le pape a suggéré la « grâce à demander »: « Demandons la grâce de ne pas fermer nos yeux et nos mains devant la misère de nos frères et sœurs. Qu’à l’exemple de saint Joseph, nous sachions découvrir en eux les visages de Jésus et de Marie qui implorent notre amour, notre tendresse et notre protection. Que Dieu vous bénisse ! »
Dans les moments difficiles
Dans sa catéchèse, le pape venait de suggérer de demander une autre « grâce », pour les « moments difficiles »: « Chers frères et sœurs, demandons l’intercession de saint Joseph dans les moments les plus difficiles de notre vie et de celle de nos communautés, afin d’avoir le courage de demander pardon et de recommencer humblement, la force et la patience de savoir supporter les injustices et les souffrances par amour de l’Évangile. Que saint Joseph soit notre Providence. »
Le pape avait annoncé la fin de son cycle de catéchèses sur S. Joseph: « Nous achevons aujourd’hui le cycle de nos catéchèses sur la figure de saint Joseph, Patron de l’Église catholique. »
Ce qui ne va pas et ce qui est saint
Le pape a insisté sur le rôle de S. Joseph comme « gardien » de l’Enfant, de la Mère, et de toute l’Eglise: « Les Évangiles nous rapportent que Joseph est le véritable gardien de Jésus et de Marie avec qui il forme le noyau primordial de l’Église. C’est pourquoi, il est, encore aujourd’hui, le protecteur de l’Église car elle est le prolongement du Corps du Christ dans l’histoire. »
Le pape a invité à suivre cet exemple en prenant soin les uns des autres et en aimant l’Enfant, sa Mère, et l’Eglise: « Nous devons apprendre de Joseph à protéger et à aimer, nous aussi, l’Enfant Jésus et sa mère ; c’est-à-dire à aimer les Sacrements et le peuple de Dieu ; à aimer les pauvres et notre paroisse. Nous vivons une époque où il est commun de critiquer l’Église, mais demandons-nous si, du fond du cœur, nous aimons l’Église. »
Cet amour permet en effet de dire ce qui ne va pas en toute franchise: « En effet, seul l’amour nous rend capables de dire pleinement la vérité, de dire ce qui ne va pas, mais aussi de reconnaître tout le bien et la sainteté qui sont dans l’Église. »