« La foi religieuse transforme les individus et les communautés et, à travers eux, transforme le monde pour le mieux », a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York.
Il est intervenu lors d’un événement virtuel à l’occasion de la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle – célébrée la première semaine du février – intitulée « La foi et le leadership spirituel pour combattre la stigmatisation et les conflits pendant la récupération pandémique ». L’événement a eu lieu le 3 février 2022 et a été organisé par les Missions permanentes de la Sierra Leone, du Canada et du Maroc.
Mgr Caccia a souligné que la religion « n’est pas une force neutre dans le monde, mais un bien mondial indispensable ». Les religions, a-t-il expliqué, « rassemblent les gens, rappellent à chacun la dignité et la transcendance humaines, favorisent l’amour de Dieu, du prochain et du bien, et améliorent le monde grâce à l’expérience authentiquement religieuse des vertus des croyants ».
L’observateur permanent du Saint-Siège a également souligné « le rôle des chefs religieux et des croyants dans la promotion d’une culture de dialogue, de compréhension, de réconciliation et de coopération au sein de la société dans son ensemble » ainsi que « dans la promotion d’une civilisation de l’amour : amour reconnaissant pour Dieu, amour humble pour les autres et l’amour passionné du bien ».
Évoquant le Document sur la fraternité humaine signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmad al-Tayeb, il y a trois ans, Mgr Caccia a rappelé que cette « déclaration historique » appelait les chefs spirituels à « exercer leurs responsabilités religieuses et morales et à travailler sans relâche pour répandre la culture de la tolérance et de la coexistence pacifique, à collaborer pour mettre fin aux guerres et aux conflits et à inverser la détérioration morale, culturelle et environnementale que le monde connaît actuellement ».
Certains, a noté l’observateur permanent du Saint-Siège, « engagent des chefs religieux principalement … parce qu’ils pensent qu’ils peuvent aider à prévenir la violence entre leurs coreligionnaires ». Ils ne reconnaissent pas « le bien que font les croyants religieux, non seulement pour promouvoir la paix et la réconciliation, fournir une éducation et des soins de santé, servir les pauvres et les nécessiteux, … mais aussi pour rappeler à chacun des réalités transcendantes ».
Mgr Caccia a particulièrement souligné « qu’une partie du leadership spirituel le plus important fourni par les croyants religieux consiste à guider les gens vers cette réalité transcendante ». Il a cité à ce propos l’encyclique Fratelli Tutti du pape François : « Si la vérité transcendante n’est pas reconnue, la force du pouvoir triomphe, et chacun tend à utiliser jusqu’au bout les moyens dont il dispose pour faire prévaloir ses intérêts ou ses opinions, sans considération pour les droits des autres. » (273, FT)
Saluant la célébration de la Semaine mondiale de l’harmonie interconfessionnelle ainsi que de la Journée internationale de la fraternité humaine (le 4 février), Mgr Caccia a souligné « le but de la communauté internationale » qui consiste « à promouvoir le dialogue, la compréhension, l’harmonie et la coopération entre les croyants de différentes religions afin de mieux faire progresser, selon les diverses traditions religieuses, l’amour de Dieu, du bien et du prochain ».