La Sainte Couronne © eglise.catholique.fr

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Vénération de la Couronne d’épines: le card. Koch et le métropolite Hilarion à Paris

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Anniversaire de la rencontre du pape François et du patriarche Kirill

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Une vénération exceptionnelle de la Couronne d’épines du Christ – conservée à Paris dans la cathédrale Notre-Dame et qui a été sauvée lors de l’incendie du 15 avril 2019 -, aura lieu le samedi 12 février 2022 à Paris, en l’église Saint-Germain de l’Auxerrois, pour marquer l’anniversaire de la rencontre historique entre le pape François et le patriarche orthodoxe russe Kirill, en février 2016 à la Havane (Cuba).

A cette occasion, l’administrateur apostolique du diocèse de Paris, Mgr Georges Pontier, accueillera deux invités extraordinaires: le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures de l’Église orthodoxe russe.

La couronne consiste en « un cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or », et elle a été acquise par le roi saint Louis qui l’a amenée à Paris  en  1239.

Cette vénération qui manifeste l’unité des baptisés dans le Christ, dans la contemplation commune du mystère de la mort et de la résurrection du Christ, signe de l’amour sans limites du Christ pour les hommes et sa solidarité avec les souffrances de l’humanité.

La télévision catholique française Kto transmettra l’événement en direct.

De passage en France, le métropolite Hilarion répondra aux questions de Carol Saba dans l’émission L’Orthodoxie, ici et maintenant le mardi 15 février à 21h40 sur Kto.

Un entretien à suivre également en direct et en replay en suivant ce lien kto/veneration-sainte-couronne-depines

Voici l’histoire de la relique racontée par le site eglise.catholique.fr

Un peu d’histoire

Saint Jean rapporte que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint, se moquèrent du Christ et de sa royauté en le coiffant d’une couronne garnie d’épines (Jean 19, 12).

La couronne déposée à la cathédrale de Paris est un cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or. C’est sur ce cercle tressé, d’un diamètre de 21 centimètres, que se trouvaient les épines. Ces dernières ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués, soit par les empereurs de Byzance, soit par les rois de France. On en compte 70, de même nature, qui s’en affirment originaires.

L’allusion faite à la Couronne d’épines et aux instruments de la Passion du Christ pendant les premiers siècles est déjà mentionnée dans les récits de pèlerins se rendant à Jérusalem au IVe siècle. Entre les VIIe et Xe siècles, les reliques seront progressivement transférées à Constantinople dans la chapelle des empereurs byzantins, en particulier pour les mettre à l’abri de pillages semblables à ceux subis par le Saint Sépulcre, lors des invasions perses. En 1238, Byzance est gouvernée par Baudouin de Courtenay, un empereur latin. En grande difficulté financière, il décide de mettre les reliques en gage auprès de banquiers vénitiens pour en obtenir des crédits.

A Paris depuis le XIIIème siècle

Saint Louis, roi de France, intervient alors et dédommage les Vénitiens. Le 10 août 1239, le roi, suivi d’un brillant cortège, accueille vingt-deux reliques à Villeneuve l’Archevêque. Le 19 août 1239, la procession arrive à Paris ; le roi délaisse alors ses atours royaux, endosse une simple tunique et, pieds nus, aidé de son frère, porte la Sainte Couronne jusqu’à Notre-Dame de Paris avant de déposer l’ensemble des reliques dans la chapelle du palais. Pour les conserver, il édifie un reliquaire à leur mesure : la Sainte Chapelle.

Durant la Révolution française, les reliques seront déposées à la Bibliothèque nationale. Suite au Concordat de 1801, elles seront remises à l’archevêque de Paris qui les affectera au trésor de la Cathédrale le 10 août 1806 où elles se trouvent toujours aujourd’hui

Vénération des reliques

Depuis lors, ces reliques sont confiées aux chanoines du Chapitre de la Basilique métropolitaine chargés de leur vénération, et placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Napoléon Ier et Napoléon III ont offert chacun un reliquaire que l’on peut voir au Trésor de Notre-Dame.

La vénération de ces reliques présentées aux fidèles avait lieu jusqu’en 2019 à Notre-Dame, chaque premier vendredi du mois à 15h, chaque vendredi de carême à 15h et le Vendredi Saint de 10h à 17h.

Par cette pratique, les croyants s’unissent à la contemplation du Mystère de la mort et de la résurrection du Christ qui est à la source de la foi parce qu’il exprime l’amour sans limites du Christ envers les hommes et sa solidarité avec les souffrances du genre humain.

Quelles reliques ?

Les reliques de la Passion présentées à Notre-Dame de Paris sont constituées par un morceau de la Croix conservée à Rome et ramené par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, un clou de la Passion et la Sainte Couronne d’épines.

Parmi ces reliques, la Sainte Couronne, ramenée de Constantinople par saint Louis en 1239, est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Son authenticité ne peut être scientifiquement attestée mais une chose est sûre : elle est porteuse de plus de seize siècles de prière fervente de la chrétienté.

Elles ont aussi été sauvées lors de l’incendie de 2019.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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