Le pape François redit « non » à « l’acharnement thérapeutique », « non » à l’euthanasie, et « non » au « suicide assisté », mais « oui » aux soins palliatifs, lors de l’audience générale de ce mercredi 9 février 2022.
« La vie est un droit, mais non la mort. Celle-ci doit être accueillie, et non administrée », a déclaré le pape.
L’intention de prière du pape pour le mois de mars 2022 concernera les « nouveaux défis de la bioéthique »: le pape invite à prier « afin que les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social ».
Le pape a consacré sa 11e catéchèse sur saint Joseph à « saint Joseph patron de la bonne mort »: « Aujourd’hui, selon une belle et ancienne dévotion, nous approfondissons la figure de Joseph comme patron de la bonne mort. La culture contemporaine du bien-être semble vouloir évacuer la réalité de la mort et de notre finitude ; notre foi chrétienne ne nous dispense pas de la peur de la mort, mais elle nous aide à l’affronter. Et la vraie lumière qui éclaire le mystère de la mort, c’est la résurrection du Christ. »
Ne pas provoquer la mort
Le pape invite à regarder la mort à partir de la résurrection du Christ et il invite à la réconciliation: « Grâce à la foi en la résurrection, notre vie tout entière prend un sens nouveau : puisque nous n’emporterons rien avec nous au dernier jour, préoccupons-nous uniquement ici-bas d’accumuler les choses vraiment importantes : la charité fraternelle et le sens des autres. Il est bon de mourir réconciliés, sans rancune et sans regrets. »
Le pape renvoie dos à dos l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, le « suicide assisté »: « Rappelons-nous aussi que nous ne pouvons pas éviter la mort, et qu’après avoir fait tout ce qui est humainement possible pour guérir un malade, il est immoral de pratiquer l’acharnement thérapeutique. Ainsi, les soins palliatifs sont une aide précieuse qu’il faut encourager, mais sans qu’ils dérivent vers l’euthanasie. Nous devons accompagner la mort, mais pas la provoquer ni favoriser le suicide assisté. En effet, la vie est un droit, mais non la mort. Celle-ci doit être accueillie, et non administrée. »
Une expérience de la miséricorde
Le pape invite aussi à vivre la mort comme une « expérience de la miséricorde »: « Que Saint Joseph nous aide donc à vivre le mystère de la mort de la meilleure manière possible, comme une expérience de la miséricorde de Dieu, qui est tout spécialement proche de nous dans les derniers moments de notre vie. »
Le pape a invité les francophones à la prière pour les mourants, toujours dans la perspective de la résurrection: « Je salue cordialement les personnes de langue française présentes aujourd’hui, en particulier les jeunes venus de France, le groupe de pèlerins du Sacré Cœur de Marseille, et le groupe de l’Arche de Reims. Ce matin, nous prions en particulier pour les mourants et pour ceux qui sont en deuil. Que la tendresse de Dieu les rejoigne dans leur souffrance, et leur donne l’espérance de la résurrection. Que Dieu vous bénisse ! »