Une petite fille en fin de vie, sauvée après un pèlerinage et une nuit de prière de son papa: le pape François l’a de nouveau évoqué à l’angélus de dimanche dernier, 24 octobre 2021. Après le récit du pape, voici le récit d’un prêtre témoin de l’épisode.
Le pape François a raconté: « Beaucoup d’entre nous, lorsque nous prions, ne croient pas que le Seigneur puisse opérer le miracle. Cette histoire – que j’ai vue – me vient à l’esprit, de ce papa auquel les médecins avaient dit que sa fille de neuf ans n’allait pas passer la nuit ; il était à l’hôpital. Et il a pris un bus et a parcouru soixante-dix kilomètres jusqu’au sanctuaire de la Vierge Marie. Il était fermé et lui, agrippé au portail, a passé toute la nuit à prier : « Seigneur, sauve-la ! Seigneur, donne-lui la vie ! » Il a prié la Vierge Marie toute la nuit, criant vers Dieu, criant du fond du cœur. Puis le matin, alors qu’il retournait à l’hôpital, il trouva sa femme en train de pleurer. Et il pensa : « Elle est morte. Et sa femme a dit : « On ne comprend pas, on ne comprend pas, les médecins disent que c’est une chose étrange, elle semble guérie. » Le cri de cet homme qui demandait tout fut entendu par le Seigneur qui lui avait tout donné. Ce n’est pas une histoire : j’ai vu cela dans mon autre diocèse. Est-ce que nous avons ce courage dans la prière ? A Celui qui peut tout nous donner, demandons tout, comme Bartimée, un grand maître, un grand maître de prière. »
C’était une nuit d’été en 2005 ou en 2006, devant la basilique de Notre-Dame de Lujan, en Argentine.
Un prêtre argentin – qui préfère disparaître devant le miracle et donc ne pas être mentionné – a raconté à Radio Vatican – nous traduisons de l’italien -, les détails de ce qui s’est passé cette nuit-là :
« J’ai été témoin de ce miracle. Quand j’en ai parlé avec le pape actuel, alors évêque de Buenos Aires, je lui ai demandé de toujours en parler personnellement, sans parler de moi, s’il vous plaît. Il a été frappé de ce miracle quand je lui en ai parlé. Une nuit d’été, je revenais de la maison de de parents que j’ai à Luján, je crois que nous avions fait une fête, et alors que je traversais la place, à minuit, j’ai vu un jeune homme, accroché au portail, avec un rameau de roses. Je me suis approché de lui et lui ai demandé ce qu’il avait.
L’homme m’a dit que sa fille était très malade, hospitalisée. Il était venu à Luján à pied depuis la capitale et le rameau de roses lui avait été offert par ses amis qui l’avaient accompagné en le suivant avec la voiture et il l’offrait à la Très Sainte Vierge. Je lui ai dit : ‘Entrons dans la basilique’. Il devait être minuit. ‘Toi seul: tes amis ne peuvent pas entrer, je ne prends la responsabilité que pour toi’. Nous sommes entrés par l’arrière de la basilique, par la maison, j’ai dit au gardien que je me serais occupé de cet homme, et que si quelque chose arrivait j’en assumerais la responsabilité.
Ce papa a laissé le rameau de fleurs dans le vase que nous (prêtres et serviteurs du sanctuaire) laissons toujours, il s’est agenouillé devant le tabernacle, tandis que je me suis assis sur le premier banc et que j’ai commencé à prier. Lui, en silence, à genoux, et moi assis, nous avons prié le Saint Rosaire pour sa fille. A la find e la prière – vingt minutes se seront écoulées – l’homme est sorti, je l’ai béni et nous nous sommes dit au revoir. Cela s’est passé un dimanche. Le samedi suivant j’étais en train de confesser quand cet homme s’est approché de moi – je ne l’ai pas reconnu… avec tant de gens qui visitent la basilique et encore plus pendant l’été – c’étai lui avec une petite fille blonde de 8 ou 9 ans.
Il m’a dit: « Mon père, vous me reconnaissez? » Je suis ai répondu: « Qui es-tu? » « Je suis l’homme qui a prié l’autre jour avec vous. Voilà ma petite fille. La Vierge m’a accordé le miracle! Pendant que j’étais en train de prier avec vous, ici, à minuit, pour ma fille, ma petite fille s’est assise et elle a demandé à manger.
Je suis arrivé plus tard, après le voyage, à l’aube, pour voir comment elle allait. Je suis allé aux soins intensifs et ils m’ont dit que ma fille n’était plus là. J’ai pensé qu’elle était morte mais non, elle était avec sa maman dans une chambre ». Regardons l’Évangile : quand Jésus-Christ guérit le serviteur du centurion, il le fait à distance. L’Evangile continue d’être vivant, il se répète et par Marie. C’est cela que je veux dire. C’est la vraie histoire et il y en a beaucoup d’autres que j’ai racontées à François quand il était à Buenos Aires. Il m’a demandé de les écrire, et c’est ce que je fais, mais très, très lentement. »
Le prêtre ajoute: « Les miracles que la Vierge a accordés étaient comme passer d’une page de l’Évangile à une autre ; je n’ai jamais pris les noms de ‘miraculés, j’ai seulement remercié et loué Dieu. Avec la Vierge Marie l’expérience que j’ai c’est de vivre l’Evangile à fond. »