Angélus, 17 oct. 2021 © Vatican Media

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« Abandonnez le chemin de la violence! »: vibrant appel du pape François

Après les attentats de la semaine dans différents pays

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« Abandonnez le chemin de la violence! »: c’est le vibrant appel lancé par le pape François après l’angélus de ce dimanche 17 octobre 2021, place Saint-Pierre.

Le pape a déploré les attentats qui ont frappé différents pays ces derniers jours et il a exprimé sa proximité aux familles des victimes: « Plusieurs attentats ont été perpétrés la semaine dernière, par exemple en Norvège, en Afghanistan, en Angleterre, qui ont fait de nombreux morts et de nombreux blessés. J’exprime ma proximité aux familles des victimes. »

Puis le pape s’est adressé aux auteurs de ces violences: « S’il vous plaît, s’il vous plaît, abandonnez le chemin de la violence, qui est toujours perdant, qui est une défaite pour tout le monde. Souvenons-nous que la violence engendre la violence. »

L’appel du pape a fait tous les journaux télévisés italiens de ce dimanche.

Radio Vatican rappelle les différents attaques: « C’est la violence aveugle et encore inexpliquée qui est entrée en action en Norvège où un homme, dans la soirée du mercredi 13 octobre à Kongsberg dans le sud-est, armé d’un arc et de flèches, a commencé à viser des passants dans différents quartiers de la petite ville. Le nombre de morts était de cinq, dont un agent des forces de l’ordre. Le mobile encore à définir aujourd’hui ne semble pas être terroriste mais lié à des troubles mentaux.

Un bilan plus grave est cependant enregistré en Afghanistan, et le Pape le rappelle. Dans le pays, dirigé par les talibans depuis août, il y a eu des attaques terroristes en raison d’une rivalité croissante entre les étudiants coraniques et la branche armée de l’Etat islamique.

Le dernier en date, le 15 octobre, moins de sept jours après le massacre de Kunduz qui a fait environ quatre-vingts victimes, s’est produit contre une mosquée chiite de Kandahar et a fait plus de 40 morts et 70 blessés. Entre-temps, le pays dans lequel elle s’enfonce une crise humanitaire que la communauté internationale tarde à résoudre.

L’acte commis par Ali Harbi Ali, le britannique de 25 ans d’origine somalienne arrêté pour le meurtre, vendredi dernier, du député (catholique, ndlr) conservateur Sir David Amess, tué alors qu’il rencontrait ses électeurs dans une église, l’église méthodiste Belfairs à Leigh -sur-mer, près de Southend. Ali aurait vécu dans le passé dans la circonscription de Sir David et était connu pour la lutte contre le terrorisme et inclus il y a quelques années dans le programme de déradicalisation.

La possibilité de liens avec les djihadistes d’al-Shabaab, le groupe terroriste né d’une ramification d’al-Qaïda et opérant entre la Somalie et le Kenya, est à l’étude.

L’incident a ramené la communauté au chagrin, rappelant le meurtre dans des circonstances très similaires, en 2016, du député Jo Cox. Une profonde douleur et un choc ont été exprimés, entre autres, par le primat anglican Justin Welby et, au nom de l’Église catholique, par le cardinal Vincent Nichols, président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles (CBCEW) qui a souligné l’engagement actif d’Amess dans l’Église, notamment dans la promotion des relations entre le Royaume-Uni et le Saint-Siège. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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