« Nous devons tous, pasteurs et fidèles, garder vivante l’espérance chrétienne », a déclaré le cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou au Burkina Faso et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM).
Saluant les membres du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE), qui célèbre cette semaine à Rome son 50e anniversaire, le cardinal a rappelé que « beaucoup de nos contemporains ont soif de la Bonne Nouvelle de la Rédemption et sont à la recherche de la vérité et du sens authentique de leur vie ». « La Sainte Église catholique a ce qu’il faut pour les aider », a-t-il souligné.
Le cardinal Ouedraogo est intervenu à l’assemblée plénière du CCEE qui se déroule à Rome du 23 au 26 septembre 2021.
Nous vivons au « moment historique de grande incertitude », a dit le cardinal, mais « ce temps » « peut aussi devenir un temps favorable, un kairos, où la voix prophétique des disciples de Jésus de Nazareth éveille l’espérance dans le cœur des peuples ».
Dans un monde « de plus en plus marquée par ce que le pape émérite Benoît XVI a appelé à juste titre ‘la dictature du relativisme’, a poursuivi le président du SCEAM, nous, disciples du Christ, n’avons qu’une mission : être témoins du Christ, qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement ».
Le fait que « cette expérience vivante et vivifiante du Christ continue de marquer la vie et la mission de l’Église en Europe » et que « la voix authentique de ses pasteurs soit toujours recherchée par des hommes de conscience, démontre l’impact positif de sa mission évangélisatrice », a souligné le cardinal.
Il a rendu « hommage au chemin que le CCEE et le SCEAM ont fait ensemble sur les grands thèmes de la coopération missionnaire, en particulier sur la délicate et douloureuse question des migrations ». En citant l’encyclique Fratelli tutti, le cardinal Ouedraogo a rappelé que « nous sommes constamment invités à rejoindre la figure du Bon Samaritain dont l’histoire est « une histoire qui se répète » ».
En s’appuyant toujours sur Fratelli tutti, le cardinal a souligné que « l’Église ne peut pas limiter sa mission à la sphère privée », qu’elle « ne peut ni ne doit rester en marge de la construction d’un monde meilleur ni négliger d’éveiller l’énergie spirituelle qui peut contribuer à l’amélioration de la société ».
En s’adressant aux évêques européens, le cardinal a aussi salué leur « courage tout aussi prophétique de garder vivante la mémoire des racines chrétiennes » de leur « continent, en vue d’un meilleur discernement de sa situation actuelle ».
