Visite ad limina 2, 23.09.2021 © VaticanMedia

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France/ad limina des évêques : l’unité de l’Eglise, « souci profond » du pape, par Mgr Jachiet

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Les migrants et l’application du motu proprio sur le rite ancien

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Le « souci profond » du pape est « l’unité de l’Église, la communion de tous », souligne Mgr Denis Jachiet, évêque auxiliaire de Paris, qui a rencontré le pape François avec le groupe des évêques français en visite ad limina à Rome, jeudi 23 septembre 2021.

Dans son interview à Vatican News, Mgr Jachiet partage ses impressions de la rencontre et s’arrête sur deux thèmes importants de la conversation avec le pape :  les migrants et l’application du motu proprio Traditions custodes sur le rite ancien.

L’évêque auxiliaire de Paris affirme que le pape « garde le souci des fidèles attachés à la forme ancienne et que son désir n’est pas d’arrêter brutalement les célébrations de l’ancien missel, mais de donner la possibilité aux fidèles qui y sont attachés d’être conduits ».

Il ne s’agit pas « seulement d’assister à des célébrations qui leur correspondent, explique-t-il, mais d’avoir des prêtres, des aumôniers qui les aident à comprendre la foi, à vivre dans l’esprit du Concile Vatican II ».

Selon Mgr Jachiet, « la porte est ouverte aux évêques pour mettre en œuvre » le motu proprio Traditions custodes. « C’était très net », affirme l’évêque : le pape « donne les principes généraux, il a expliqué pourquoi, mais tout en avisant que c’était à nous de trouver les modalités appropriées ». « Ce n’est pas une approche formelle et disciplinaire, c’est une approche pastorale », ajoute-t-il.

Migrants : « la clé est vraiment l’intégration »

Mgr Jachiet raconte que le pape a « d’abord rappelé que peut-être le plus difficile n’était pas l’accueil des migrants, mais leur intégration ».

Rappelant les quatre verbes « mis en avant » par le pape – « accueillir, promouvoir, protéger et intégrer » – Mgr Jachiet souligne que, selon le pape, « la clé est vraiment l’intégration ». L’évêque estime que le pape « met vraiment le doigt sur le problème de notre pays ». Il ne suffit pas « de savoir à quel degré il faut ouvrir les frontières, mais comment nous pouvons intégrer dans la vie de la société ceux qui sont accueillis ».

Le pape François, explique Mgr Jachiet, «n’a pas dit ‘que la France accueille tous les migrants qui veulent entrer’ », « il a dit que c’est à chaque gouvernant de déterminer à quel degré le pays est capable d’intégrer les personnes en migration qui arrivent ».

« J’ai trouvé un homme humble nous disant : vous, qui êtes évêques en France, cette question très délicate, vous avez à l’affronter, à trouver les clés », raconte l’évêque auxiliaire de Paris. « Il a fait appel à notre responsabilité : à la fois à nous comme pasteurs en France, mais aussi aux dirigeants français. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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