La manifestation autour de la commémoration du miracle de la « neige » pour la Dédicace de Sainte-Marie-Majeure est dédiée cette année au pape François, indique Radio Vatican, ce 5 août 2021.
A la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, de la neige artificielle tombe en la fête de la dédicace de la basilique, de 21h à 24 h. Cette tradition commémorant un miracle datant du IVe siècle.
Cette neige artificielle – créée par Cesare Esposito en 1983 – évoque le « miracle de la neige » qui s’est produit dans la nuit du 4 au 5 août 358, là où se dresse le monument marial. Lors de cette célébration à l’intérieur de Sainte-Marie-Majeure et sur le parvis, les Romains se confient à l’icône de Marie « Salut du peuple romain ».
Cette année, la 38e édition de l’évocation du miracle de « Notre Dame des Neiges » sera dédiée au « cœur généreux du pape François ». Le créateur et architecte Cesare Esposito, a même adressé une lettre au pape François l’invitant à suivre l’événement qui aura lieu ce jeudi à 21h00 (heure italienne), et à assister à l’évocation du Vierge, « qu’elle devienne un symbole d’espérance et d’amour pour tous les fidèles et pour la ville »: c’est ce que rapporte l’agence Adnkronos.
Le pape lui-même se rend régulièrement à Sainte-Marie-Majeure pour honorer la Vierge Marie – en apportant des fleurs – et se confier à elle: son pontificat (dès le 14 mars 2015), ses voyages (au départ et au retour), le monde (lors du début de la pandémie en mars 2020) et pour la remercier pour son opération (le 14 juillet, en quittant l’hôpital et avant de rentrer au Vatican).
Selon la légende, représentée dans la Chapelle Pauline – où l’on vénère l’icône – une chute de neige, en août, sur cette colline de l’Esquilin, aurait indiqué au pape Libère l’emplacement où construire cette basilique dédiée à la Mère de Dieu.
C’est le Frère Bartholomée de Trente, savant du XIIIe siècle, qui rapporte l’origine de ce miracle. Une nuit d’été, deux Romains, le vieux patricien Jean et le pape Libère (352-366), font le même songe : la Vierge Marie leur demande la construction d’une église en son honneur, là où il trouveront de la neige.
Le pape Libère et Jean découvrent que leur rêve est devenu réalité sur le Cispius, la partie septentrionale de la colline de l’Esquilin, la plus élevée et la plus étendue des sept collines de Rome : au mois d’août, torride à Rome, la colline est couverte d’un tapis de neige. « Sur la neige encore intacte », note le frère Bartholomée, le pape Libère « marqua le tracé de la nouvelle église qui fut édifiée aux frais du patricien et de son épouse ».
Soixante-dix ans plus tard, c’est le pape Sixte III (432-440) qui fit construire sur l’église du pape Libère la structure de la basilique actuelle de Sainte-Marie-Majeure, pour célébrer le dogme de la maternité divine de Marie – Theotokos -, que le concile d’Éphèse venait d’approuver en 431.