Le cardinal Pietro Parolin invite chacun à « rendre témoignage de sa foi et à faire resplendir la lumière du Christ partout où il se trouve, dans sa maison, au travail, dans les villages et dans villes, souvent obscurcies par la misère de continuels égoïsmes, discordes et conflits ».
C’est ce qu’il a dit dans son homélie pendant la célébration de la messe du dimanche 18 juillet en la cathédrale de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Monaco où il est venu avec une visite officielle du 17 au 19 juillet 2021, indique Vatican News. Il s’est dit « honoré d’être le premier secrétaire d’État du pape » à célébrer l’Eucharistie en ce lieu. Il a aussi transmis « l’affectueuse salutation du pape François et sa bénédiction apostolique » et a rappelé « le profond enracinement de la foi chrétienne dans cette terre, ainsi que son attachement au Siège de Pierre ».
Dans son homélie, le secrétaire d’État a invité à « abattre les nombreux murs qui nous déchirent et nous divisent ». Il s’agit avant tout, a-t-il dit, de « prendre soin du prochain », celui qui est seul, fragile, blessé : « Que la charité chrétienne, qui a animé et édifié notre Europe durant des siècles, jaillisse de l’abondance de la miséricorde de Dieu qui est dans le Christ, qu’elle se déverse sur notre vie et nous engage à notre tour à la reverser sur la vie des autres », a souhaité le cardinal Parolin.
En se basant sur le discours du prophète Jérémie sur les pasteurs de la liturgie du jour, le cardinal a réfléchi sur « le bon pasteur » qui « fait vivre le troupeau et le fait croître ».
Il a aussi mis en garde contre l’attitude du « mauvais pasteur » qui considère le troupeau comme « sa propriété exclusive ».
Le secrétaire d’État a souligné que « le vrai pasteur » est Dieu, mais qu’il appelle l’homme à coopérer avec lui : « Personne ne peut être réellement pasteur de soi-même et pour soi-même, parce que Dieu seul est le vrai pasteur: lui seul peut donner la vie aux brebis et pour les brebis, en montrant ainsi sa tendresse », a-t-il dit. Mais « l’action de Dieu n’est jamais solitaire ».
Le pasteur, a-t-il poursuivi, est ainsi « celui qui est choisi et qui accepte de bon gré l’élection que Dieu accomplit en lui » et il est appelé à « entrer pleinement en relation avec le Seigneur ». Nous sommes tous appelés à vivre « cette expérience d’intimité avec le Seigneur », a dit le cardinal, mais « ceci est d’autant plus valable pour les pasteurs de l’Église qui ont reçu une singulière élection, réalisée dans le sacrement de l’ordre ».
« Dieu veut atteindre le cœur de chacun de nous en passant par l’humanité d’un autre. C’est la voie qu’il a choisie pour constituer et sauver son peuple », a souligné le cardinal Parolin.
Il a conclu son homélie en invitant à faire preuve de responsabilité envers la Terre, « le lieu que Dieu nous a donné pour le connaître et l’aimer ».
