La communauté d'Apeitolim à Moroto (Ouganda), capture / Vatican News

La communauté d'Apeitolim à Moroto (Ouganda), capture / Vatican News

Ouganda: un puits pour les enfants, don du pape François 

Et les masques offerts par des détenus italiens

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En Ouganda, un puits pour les enfants de Moroto va être creusé, grâce à un don du pape François de cinq mille euros, annonce Vatican News, ce 8 juillet 2021.

« Le don du pape François a surpris tout le monde et le destinataire du don, le p. Marco Canovi, missionnaire combonien depuis cinquante ans à Karamoja, dans le nord-est du pays, a exprimé, au nom de toute la communauté, de « grands remerciements » au pape pour sa constante préoccupation pour les pauvres et pour l’Afrique », explique la même source, en italien.

Approvisionner 35 000 personnes

« La construction du puits permettra l’approvisionnement en eau sur place et mettra fin aux longues traversées des femmes et des enfants de Amaler, Kalowwakaner et Apeduru », explique le père Marco. En effet, la première source disponible est à cinq bons kilomètres du village et tous les jours, on se déplace à pied pour réapprovisionner les 35 000 résidents.

« J’ai d’abord partagé la nouvelle avec les intimes de la maison et le lendemain matin, au début de la messe, j’ai informé les fidèles de la grande délicatesse du pape envers nous. C’est un geste paternel, qui est une bénédiction et une aide qui sera perçue chaque fois que les gens puiseront de l’eau de ce puits. Il y a eu un cri de joie, suivi d’une prière fervente pendant l’Eucharistie ».

Au lendemain de la nouvelle de l’hospitalisation du pape, ajoute le combonien, nous avons plusieurs fois convoqué l’assemblée pour prier ensemble : « Nous voulons témoigner notre reconnaissance affectueuse, qui devient une prière intense pour ce père que nous avons devant Dieu », poursuit-il. « Un père qui pense à nous, qui nous aide, nous donne de l’espoir et nous encourage à ne pas avoir peur et ne pas nous sentir seuls ».

Les masques des détenus de Reggio Emilia

Pour Apeitolim, zone semi-désertique habitée principalement par l’ethnie Karamojong, qui se consacre à l’élevage de moutons, les détenus de la prison de Reggio Emilia (Italie) s’étaient déjà mobilisés : pendant la phase la plus aiguë de la pandémie, grâce à la bénévole Anna Protopapa, de l’association Gens Nova, ils avaient confectionné des masques pour les enfants de la mission.

En effet, les restrictions avaient augmenté le taux de pauvreté et on avait enregistré dans cette région une augmentation des cas de choléra, notamment parce que « pour survivre ici, les gens mettent tout dans leur bouche. C’est une population nomade qui a perdu tout son bétail et qui, pour s’en sortir, a dû opter pour l’agriculture. Mais ce n’est pas facile ». C’était le cri d’alarme du prêtre.

L’arrivée des masques des détenus avait été saluée par le père Marco comme « un témoignage qui encourage et donne de l’espoir » parce que, d’après le combonien, l’égoïsme qui caractérise trop souvent nos existences, avait été surmonté par un « geste de tendresse qui touche ceux qui en entendent parler ».

L’Ouganda traverse actuellement une deuxième vague de pandémie qui, selon les experts, pourrait atteindre un pic entre fin juillet et début août. Le ministère de la Santé ougandais confirme jusqu’à maintenant 83 636 cas et 1 939 décès.

Le pays africain est confronté à cette deuxième vague qui a poussé le président Yoweri Kaguta Museveni à imposer de nouvelles mesures de confinement au début du mois, au point de fermer le Parlement jusqu’au 11 juillet, après que les fonctionnaires ont enregistré plus de cent cas de contagion parmi le personnel.

A ce jour, moins de 2 pour cent des Ougandais ont reçu au moins une dose de vaccin anti-COVID.

 

 

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Hélène Ginabat

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