Dans l’éditorial de L’Osservatore Romano du 28 juin 2021, veille de la Solennité des saints Pierre et Paul, le nouvel assistant ecclésiastique du Dicastère pour la communication p. Luigi Maria Epicoco affirme que « Pierre et Paul ne doivent jamais être considérés l’un contre l’autre, ni même simplement l’un à côté de l’autre, mais il faut plutôt apprendre à les considérer l’un en face de l’autre ». « C’est la posture de la communion », déclare-t-il.
La communion, explique-t-il, est « la capacité de se regarder dans les yeux et de croire avec force que c’est seulement dans ce regard que l’on réussit à comprendre la route ». « En ce sens, poursuit le prêtre, la synodalité naît exactement de cette conscience. »
Dans la communion, note l’assistant ecclésiastique, « le but est toujours visible dans le visage du prochain, du frère, de la sœur ». Un chrétien, écrit-il, « lit le monde à partir du visage de celui qu’il a en face de lui ; c’est la grande leçon de Jésus qui indique la veuve (Mc 12, 41-44) ou les enfants (Mc 10, 13-16) comme le véritable lieu qui introduit au Royaume ». Voilà pourquoi, note le p. Epicoco, « si nous voulons mettre Pierre et Paul proches l’un de l’autre, de manière suggestive, nous devrions trouver le courage de les mettre l’un en face du visage de l’autre ».
Dans les récits des Actes des apôtres et dans les Lettres, rappelle le prêtre, il y a « seulement trois épisodes dans lesquels nous trouvons » saints Pierre et Paul, « ces deux colonnes de l’Église effectivement ensemble (Ga 1, 18 ; Ac 2, 11 et Ac 15, 2) ». « Leur rapprochement est davantage le fruit de la sensibilité des croyants à des périodes successives que celui de leurs simples biographies », note-t-il.
En citant la première épître à Timothée, le p. Epicoco souligne « l’urgence de la rencontre » : « Quant à nous, frères, séparés de vous pour un temps – de visage, mais non de cœur – nous avons tout fait pour revoir votre visage, tellement nous en avions le désir » (1 Th 2, 17). « Quand nous pensons à Pierre et Paul, conclut le prêtre, pensons donc à une fête qui nous rappelle l’ardent désir de communion qui fait de l’Église ce qu’elle est et ce qu’elle doit toujours devenir. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat