Le renouvellement du protocole organisant l’opération des « couloirs humanitaires » en France a été signé par les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, avec les présidentes de la communauté de Sant’Egidio, Valérie Régnier, et des Semaines Sociales de France, Dominique Quinio, le 12 avril 2021, indique un communiqué de Sant’Egidio.
Sant’Egidio souligne que « la priorité est toujours donnée à l’apprentissage de la langue française et à la scolarisation immédiate des enfants ».
« Une fois le statut de réfugié obtenu, les adultes sont guidés vers l’insertion professionnelle, avec l’objectif d’accéder à l’autonomie dans un délai moyen d’une année, afin de pouvoir laisser le logement pour d’autres familles. »
Grâce à cet accord, 300 réfugiés syriens et irakiens vulnérables seront accueillis sur le sol français dans les deux prochaines années. L’accord détermine les conditions d’identification, d’accueil et d’intégration en France de ces réfugiés qui se trouvent actuellement au Liban.
Ce deuxième protocole prend le relais de celui signé en 2017, qui a permis l’arrivée en France de plus de 500 personnes. Instaurés à l’initiative de Sant’Egidio depuis 2015 vers l’Italie puis vers la France, la Belgique et d’autres pays, les « couloirs humanitaires » ont déjà offert à 3 500 réfugiés fuyant la Syrie, l’Irak, la Libye, l’Éthiopie et Lesbos, une voie d’accès sûre et légale vers un pays européen, un voyage sécurisé (en avion) et un programme d’intégration.
En France, lit-on sur le site de Sant’Egidio, « les 504 personnes arrivées depuis la signature du premier protocole (le 14 mars 2017 à l’Élysée, prévoyant un accueil de 500 personnes) sont entourées par des collectifs citoyens (associations, paroisses, communautés, société civile) actifs désormais dans 41 départements français et comptant plus de 2 500 bénévoles (26 départements accueillent déjà deux familles et plus) ».
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Sant’Egidio est « une communauté chrétienne née en 1968, au lendemain du concile Vatican II, à l’initiative d’Andrea Riccardi, dans un lycée du centre de Rome. Au fil des années, elle est devenue un réseau de communautés qui, dans plus de 70 pays dans le monde, avec une attention particulière aux périphéries et aux personnes périphériques, rassemble des hommes et des femmes de tout âge et de toute condition, unis par un lien de fraternité dans l’écoute de l’évangile et dans l’engagement bénévole et gratuit pour les pauvres et pour la paix. La prière, les pauvres et la paix sont ses références fondamentales ».
Les Semaines sociales de France « sont, depuis 1904, un espace de rencontres, de formation et de débat pour l’ensemble des acteurs qui, par leur action et leur réflexion, cherchent à contribuer au bien commun en s’appuyant sur la pensée sociale chrétienne ».