L’Eglise « ne peut pas ne pas être au service », affirme le cardinal Marcello Semeraro. Le préfet de la Congrégation pour les causes des saints souligne la nécessité de combattre « une tentation universelle » : le narcissime.
Le cardinal donnait ce 23 avril 2021 une conférence sur le thème “Ministères et mission de l’Eglise”, dans le cadre d’un événement en ligne organisé par l’Académie pontificale de théologie (PATH), l’Association de théologie italienne (ATI) et l’Université pontificale grégorienne.
L’Esprit-Saint, a-t-il expliqué au micro de Radio Vatican, « appelle à différentes formes de ministères dans l’Eglise ». Il faut pouvoir les institutionnaliser pour leur donner de la visibilité, a-t-il ajouté, mais sans tomber « dans le cléricalisme dont parle si souvent le pape ».
La véritable nouveauté des ministères n’est pas d’envisager l’ordination des femmes, a estimé le préfet du dicastère, mais de souligner que c’est « le baptême qui habilite à des formes de services de l’Eglise ».
« Le narcissisme est une tentation universelle, c’est un vice qui peut assumer des formes pathologiques » et « qui peut avoir des formes cachées », a aussi affirmé le cardinal Semeraro, en insistant : « Il y a toujours ce risque, à cause de notre faiblesse, de notre fragilité… C’est un risque et nous devons être très vigilants sur ce point… nous sommes tous confrontés à ce combat spirituel. »
Pour combattre ce narcissime, il faut « toujours plus de conversion, de discernement, de révision de ses styles de vie ».