Veillée de Pâques, 3 avril 2021 © Vatican Media

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Vigile pascale : « si en cette nuit… tu portes un rêve brisé »

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« Faire confiance, sans la présomption de tout savoir déjà »

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« Frère, sœur, si en cette nuit tu portes dans le cœur une heure sombre, un jour qui n’a pas encore surgi, une lumière ensevelie, un rêve brisé, ouvre ton cœur avec étonnement à l’annonce de la Pâque : “N’aie pas peur, il est ressuscité !” ». C’est l’encouragement du pape François en célébrant la vigile pascale au Vatican, ce 3 avril 2021.

« Tes attentes ne resteront pas déçues, tes larmes seront séchées, tes peurs seront vaincues par l’espérance », a-t-il affirmé dans son homélie depuis la basilique Saint-Pierre où étaient présents quelque 200 fidèles, en temps de confinement à Rome. Des représentants de l’Eglise copte orthodoxe – qui fête Pâques selon le calendrier Julien, le 2 mai – et de l’Eglise apostolique arménienne participaient également à la célébration.

« Et en ces sombres mois de pandémie, nous entendons le Seigneur ressuscité qui nous invite à recommencer, à ne jamais perdre l’espérance », a souligné le pape : « Il est possible de toujours recommencer, parce qu’il y a une vie nouvelle que Dieu est capable de faire repartir en nous au-delà de tous nos échecs. Même des décombres de notre cœur Dieu peut construire une œuvre d’art, même des fragments désastreux de notre humanité Dieu prépare une histoire nouvelle. »

Le pape François a invité le chrétien à « aller dans la direction opposée au tombeau », à « dépasser les barrières, vaincre les préjugés, approcher celui qui est à côté chaque jour, pour retrouver la grâce de la quotidienneté ».

Il s’agit de quitter « une foi faite d’habitudes, de choses du passé, de beaux souvenirs de l’enfance » et de « se remettre en route » pour « revivre chaque jour le début du chemin, l’étonnement de la première rencontre ». Et de « faire confiance, sans la présomption de tout savoir déjà, mais avec l’humilité de celui qui se laisse surprendre par les voies de Dieu ».

« Jésus n’est pas un personnage dépassé, a insisté le pape. Il est vivant, ici et maintenant. Il ouvre des chemins nouveaux où il te semble qu’il n’y en a pas, il te pousse à aller à contrecourant par rapport au regret et au “déjà vu”. Même si tout te semble perdu, ouvres-toi avec étonnement à sa nouveauté : il te surprendra. »

« Avec lui, la vie changera, a-t-il affirmé. Parce que au-delà de toutes les défaites, du mal et de la violence, au-delà de toute souffrance et au-delà de la mort, le Ressuscité vit et conduit l’histoire. »

Au début de la vigile, le pape a allumé le cierge pascal, avant de faire la procession d’entrée dans la basilique éteinte, où seuls brillaient les flammes des cierges. A suivi le traditionnel chant de l’Exultet – annonce de la Pâque – et les lectures retraçant l’histoire du Salut.

« Bonne et sereine Pâques », a souhaité le pape François au terme de la célébration.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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