Pour aider la Syrie et les Syriens et « restaurer la foi en leur pays et en leur avenir, des signes visibles d’espoir et de solidarité sont le seul remède », a déclaré l’archevêque Paul Richard Gallagher. Ceux-ci, a-t-il insisté, « sont le seul antidote à la fatigue et au désespoir ».
C’est ce que le secrétaire aux relations avec les États du Saint-Siège a dit le 30 mars 2021 lors de la Conférence de Bruxelles sur le soutien à l’avenir de la Syrie et de la région, indique Vatican News en anglais du 31 mars. La réunion, qui s’est tenue dans un format virtuel en raison des restrictions de Covid-19, visait à réaffirmer le soutien continu de la communauté internationale à la Syrie qui a marqué dix années de guerre et d’hostilités le 15 mars dernier.
Dans un message vidéo lors de la conférence, Mgr Gallagher a souligné le « besoin urgent de trouver des solutions rapides et réalisables à cette situation dramatique ». Il a appelé à un engagement renouvelé et décisif de la communauté internationale en faveur de la Syrie, en soulignant que l’aide est « encore urgente et nécessaire en ce moment », mais ne constitue pas une solution adéquate à long terme.
« Voulons-nous construire la paix en Syrie? » a-t-il demandé. Si tel est le cas, a-t-il poursuivi, « alors nous devons commencer à diriger des ‘canaux’ de ressources importants et adéquats pour construire des hôpitaux, des écoles, des maisons, des usines et redémarrer l’économie ». « Des solutions existent, a souligné le secrétaire aux relations avec les États, mais la paix ne viendra pas en Syrie sans reconstruction et sans relance de l’économie. Nous devons trouver un moyen d’aller de l’avant. »
Dans son discours, l’archevêque a souligné que, durant ces dix ans du conflit en Syrie, l’Église a mis l’accent sur la réponse aux besoins humanitaires de la population.
Il a noté que « plus de 80 institutions catholiques interviennent dans divers secteurs en solidarité avec de multiples acteurs et institutions en Syrie et dans les pays voisins, employant environ 6 000 professionnels et plus de 8 000 bénévoles, qui rejoignent le réseau des prêtres et religieux présents dans les différents territoires ».
En même temps, a-t-il souligné, « l’aide humanitaire destinée à la région ne peut pas rester liée exclusivement à la satisfaction des besoins immédiats » : les programmes à moyen et long terme de consolidation de la paix et de développement économique sont nécessaires.
En conclusion, Mgr Gallagher a réitéré l’appel du pape François à un engagement renouvelé de la communauté internationale, afin que ceux qui sont en conflit déposent les armes et « permettent que le tissu social en Syrie soit réparé et que la reconstruction et la reprise économique commencent sérieusement ».