« Nous vivons une nouvelle Pâque de résurrection, encore enveloppés … par l’obscurité de la pandémie de Covid-19… mais aussi chargée de tant d’espoirs », affirme le cardinal Fernando Filoni, Grand Maître de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, dans un message pascal publié le 29 mars 2021 sur le site de l’Ordre.
En évoquant le voyage du pape en Irak, qui « a suscité sur place des attentes de paix et de réconciliation », le cardinal s’arrête tout particulièrement sur la rencontre à Ur. Il affirme qu’il s’agit d’une rencontre qui a eu « une saveur universelle profonde » : « Ur fut la patrie d’Abraham, rappelle le cardinal, l’homme qui a cru et à qui Jésus fait explicitement référence pour Pâques : ‘Abraham … a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui.’ (Jean 8,56). Abraham a vu le jour de Jésus et en même temps le jour de sa résurrection, se réjouissant au plus profond de lui-même, parce que se réalisait en ce Fils ‘nouveau’ la promesse de devenir le père d’une multitude de nations. »
« Jésus accomplit les promesses de l’alliance avec Abraham, poursuit le cardinal, et sa résurrection les rend éternelles. Le Ressuscité a donc un sens pour notre vie et pour l’humanité. »
En s’arrêtant sur le sens profond de la fête de Pâque, le Grand Maître souligne que « la résurrection est la nouvelle vie de Jésus » : « Il n’est pas un revenant, mort seulement en apparence ; sa vie n’est plus celle d’avant, écrit-il. En Lui, il y a une vie nouvelle et, avec elle, il précède ses disciples et il nous précède dans cette ‘Galilée’ des nations où notre existence, notre travail, nos maladies, nos peurs, et nos péchés nous humilient. »
La rencontre avec le Christ ressuscité, explique le cardinal Filoni, « a un indice de nécessité absolue ; elle est nécessaire pour rétablir les relations avec les disciples troublés, des relations nouvelles qui brouillent les esprits : ‘La Paix soit avec vous !’ (Luc 24, 36) ».
La paix est « le don du Ressuscité », poursuit le Grand Maître, « et Dieu sait combien nous en avons besoin pour nous réconcilier avec la nature, avec nous-mêmes et avec les autres, pour donner un sens à la foi qui est affaiblie par l’incrédulité, et pour nous centrer sur le Christ ».