Cardinal Parolin © capture de Zenit / KTO, 29 janvier 2021

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«Transformer les instruments de haine en instruments de paix», par le card. Parolin

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Visioconférence sur le désarmement intégral

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Promouvoir la sécurité intégrale « signifie, affirme le cardinal Pietro Parolin, transformer les instruments de haine en instruments de paix ». « Cela signifie, poursuit-il, refuser la prolifération croissante des armes et accepter la promotion du bien commun et l’allègement de la pauvreté. »

C’est ce que secrétaire d’État du Vatican a dit en intervenant au webinaire intitulé « Faire progresser le désarmement intégral en temps de pandémie » organisé par le Dicastère pour le service du développement humain intégral, indique L’Osservatore Romano en italien du 24 mars 2021.

En partant de l’interrogation sur le lien entre le désarmement intégral et la pandémie de covid-19, le cardinal a interpelé les participants sur le type de sécurité recherché et sur « les moyens les plus efficaces pour garantir cette sécurité ».

La pandémie, a expliqué le card. Parolin, a fait comprendre que personne ne se sauve tout seul, concept maintes fois exprimé par le pape François qui, notamment lors de son voyage en Irak, a réaffirmé que « la tentation de prendre ses distances par rapport aux autres revient toujours », mais que « l’isolement ne nous sauvera pas ». Le pape, rappelle encore le cardinal, a exhorté également « les responsables des nations pour que la prolifération croissante des armes cède le pas à la distribution de nourriture pour tous ».

Le cardinal italien a souligné les « multiples crises humanitaires dans différentes parties de la planète », auxquelles la réponse ne peut qu’être commune, puisque « c’est seulement en agissant ensemble que nous pouvons trouver de nouvelles solutions susceptibles de résoudre les défis que nous devons relever, qui sont toutes profondément liées entre elles ».

Le secrétaire d’État a évoqué l’appel du secrétaire général de l’ONU António Guterres qui, il y a un an, demandait un « cessez-le-feu mondial immédiat dans tous les coins du monde » et celui du pape François, quelques jours plus tard, lorsqu’il rappela la nécessité de « renforcer les liens fraternels en tant que membres de l’unique famille humaine » puisque « les conflits ne se résolvent pas avec la guerre ! »

« La force de la loi », a souligné le cardinal Parolin, ne peut être remplacée par la « loi de la force », parce que la menace de destruction mutuelle ou d’anéantissement total serait « des approches myopes aux problèmes de la sécurité nationale et internationale ».

La sécurité doit donc être ancrée dans la solidarité, la justice, le développement humain intégral, le respect des droits humains fondamentaux. « Tout le processus de désarmement intégral, a indiqué le cardinal Parolin, peut apporter une contribution importante à ce processus de transformation ».

Il a aussi souligné l’importance de l’engagement dans le « processus d’éducation à la paix et au désarmement », sans ménager « les efforts pour promouvoir la culture de la vie, de la paix et du soin ».

La pandémie montre « combien le chemin qui conduit à l’égoïsme national ou individuel est dangereux », a conclu le secrétaire d’État ; c’est donc là une occasion à ne pas manquer « pour renforcer notre approche de la sécurité intégrale ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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