Le pape François a salué une « nation moderne » qui s’efforce de maintenir « l’unité de sa langue et de sa culture avec le respect des différentes traditions et communautés qui habitent en son sein », dans un message vidéo adressé au président, au premier ministre et au « bien-aimé peuple du Bangladesh », ce mercredi 24 mars 2021.
A l’occasion de la double célébration du centenaire de la naissance du fondateur du pays et du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Bangladesh, le pape François a rendu hommage au Père fondateur de la nation et s’est présenté comme un « ami du Bangladesh », pays qui « a toujours eu une place particulière dans le cœur des papes ».
Le pape a évoqué « le climat toujours plus favorable de rencontre et de dialogue interreligieux » qu’il avait observé lors de son voyage apostolique dans le pays en août 2017 et souhaité que les croyants puissent continuer « d’exprimer librement leurs convictions les plus profondes sur la signification et le but de la vie » et contribuer « à promouvoir les valeurs spirituelles qui sont la base sûre pour une société pacifique et juste ».
Voici notre traduction du message vidéo du pape François.
Message vidéo du pape François
J’accueille avec joie cette occasion d’adresser mes salutations les plus cordiales et mes meilleurs vœux au Président, au Premier Ministre et au bien-aimé peuple du Bangladesh, alors que leur nation célèbre le centenaire de la naissance du Sheikh Mujibur Rahman et le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Bangladesh. Je me joins à vous pour remercier Dieu des nombreuses bénédictions qu’il a accordées à votre pays au cours de ces années.
Le Bangladesh – « Bengale d’or » (Sonar Bangla) – est un pays d’une rare beauté naturelle et une nation moderne, qui s’efforce de maintenir l’unité de sa langue et de sa culture avec le respect des différentes traditions et communautés qui habitent en son sein. C’est l’un des héritages que le Sheikh Mujibur Rahman a laissés à tous les Bangladais. Il a promu une culture de la rencontre et du dialogue, caractérisée par sa sagesse et par une vision large et éclairée. Il était convaincu que seulement dans une société pluraliste et inclusive, dans laquelle toutes les personnes peuvent vivre libres, dans la paix et la sécurité, il était possible de construire un monde plus juste et plus fraternel.
Le Bangladesh est un Etat jeune et a toujours eu une place particulière dans le cœur des papes, qui ont dès le début exprimé leur solidarité envers son peuple, ont cherché à l’accompagner pour surmonter les adversités initiales et l’ont soutenu dans sa tâche exigeante de construire et de faire grandir la nation. Je souhaite que les bonnes relations entre le Saint-Siège et le Bangladesh continuent de porter du fruit. Je suis également convaincu que le climat toujours plus favorable de rencontre et de dialogue interreligieux, que j’ai pu observer lors de ma visite, continuera de permettre aux croyants d’exprimer librement leurs convictions les plus profondes sur la signification et le but de la vie et contribuera ainsi à promouvoir les valeurs spirituelles qui sont la base sûre pour une société pacifique et juste.
Chers frères et sœurs, alors que vous célébrez le cinquantième anniversaire de votre indépendance, je renouvelle ma ferme conviction que l’avenir de la démocratie et la santé de la vie politique du Bangladesh sont essentiellement liées à ses idéaux fondateurs et au patrimoine de dialogue sincère et de respect de la légitime diversité que vous avez cherché à réaliser ces dernières années.
En tant qu’ami du Bangladesh, j’encourage chacun de vous, en particulier les jeunes générations, à renouveler leur effort en faveur de la paix et de la prospérité de la noble nation que vous représentez. Et je vous demande à tous de poursuivre votre engagement généreux et de sensibilisation humanitaire envers les réfugiés, les plus pauvres, les personnes désavantagées et celles qui ne peuvent faire entendre leur voix.
C’est avec ces vœux cordiaux que j’invoque sur le Golden Bangladesh et sur tous ses habitants d’abondantes bénédictions divines.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat