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Fidesco : le pape invite les volontaires à garder « la fascination, l’enthousiasme » de l’Evangile

« Tout être humain m’est un frère ou une sœur »

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Garder « l’émerveillement, la fascination, l’enthousiasme de vivre l’Evangile de la fraternité », même « dans les moments plus difficiles de solitude, de découragement, de déception » : c’est l’invitation du pape François aux membres de l’ONG catholique Fidesco.

« Tout être humain est digne, a déclaré le pape à la quarantaine de participants, responsables et volontaires qui s’étaient préparés à la rencontre en priant le chapelet. Tout être humain m’est un frère ou une sœur. »

Il les a spécialement encouragés à écouter « le cri des pauvres résonner en soi, être bouleversé par la souffrance d’autrui, et se décider à partir au loin afin de toucher leurs plaies – qui sont les plaies du Christ ». « Il est plus que jamais important, de nos jours, que les fidèles du Christ donnent le témoignage de la tendresse et de la compassion », a insisté le pape.

En conclusion de la rencontre, le pape a souhaité que leur pèlerinage à Rome leur permette de retourner « vers vos frères et sœurs encore plus enthousiastes et plus joyeux ».

Créée en 1981 au sein de la Communauté de l’Emmanuel, Fidesco a envoyé plus de 1600 volontaires de solidarité internationale (VSI), au service de projets de développement dans les pays les plus pauvres, en Afrique, Asie et Amérique Latine. L’équipe des bureaux internationaux est constituée d’une quinzaine de permanents et d’une soixantaine de bénévoles.

Discours du pape François

Chers frères et sœurs!

Vous avez la traduction (en français, ndlr) Je suis heureux de vous recevoir, responsables et bénévoles de l’organisation FIDESCO au cours de votre pèlerinage à Rome à l’occasion du 40ème anniversaire de votre fondation au service de l’Eglise et du développement. Je remercie le directeur pour ses paroles de salutation et d’introduction.

Votre démarche auprès du tombeau des Apôtres vous permet d’enraciner mieux encore les actions que vous menez au quotidien dans votre foi au Christ mort et ressuscité, et au cœur de la mission de l’Eglise. Je forme le vœu que ce ressourcement spirituel que vous vivez, empreint d’une connotation pénitentielle en ce temps de carême, vous renvoie vers vos frères et sœurs encore plus enthousiastes et plus joyeux.

« Se laisser aimer de Dieu et l’aimer avec l’amour que lui-même nous communique provoque dans la vie de la personne et dans ses actions une réaction première et fondamentale : désirer, chercher et avoir à cœur le bien des autres » (Evangelii gaudium, n. 178). C’est ce « bien des autres » que vous recherchez, poussés par le souffle de l’Esprit, lorsque vous décidez de partir quelques années avec l’organisation FIDESCO pour servir vos frères et soeurs les plus éloignés, moins fortunés, moins chanceux, moins dotés que vous, mais tout autant aimés de Dieu et revêtus de dignité.

L’Eglise entre ces jours-ci dans la grande méditation de la Passion du Seigneur. Le Christ souffrant est présent dans la personne pauvre, exclue, malade, affamée qui porte avec Lui le mystère de la croix. Vous aurez un grand profit à vivre pleinement ce temps de la Passion pour puiser à la source de votre mission. « Confesser que Jésus a donné son sang pour nous empêche de garder le moindre doute sur l’amour sans limite qui ennoblit tout être humain » (ibid.). Tout être humain est digne. Tout être humain m’est un frère ou une sœur. Je vous invite, lorsque vous êtes au cœur de votre mission, par votre relation personnelle au Seigneur et par votre vie de foi, à conserver intact l’émerveillement, la fascination, l’enthousiasme de vivre l’Evangile de la fraternité (cf. ibid. n. 179), qui vous sont nécessaires dans les moments plus difficiles de solitude, de découragement, de déception…

Je voudrais remercier FIDESCO, ses responsables permanents, ses bénévoles, et rendre grâce au Seigneur pour le travail accompli en ces 40 années de service missionnaire ainsi que pour le témoignage qui est rendu au Christ venu sauver tout l’homme et tous les hommes. Votre action de solidarité est en effet orientée vers le développement intégral des personnes, ayant le souci, non seulement de leurs besoins matériels, mais aussi de leur intégration sociale, de leur croissance intellectuelle culturelle, spirituelle, redonnant à chacun sa dignité. Je vous encourage à persévérer sur cette voie, en demeurant enracinés dans la doctrine sociale de l’Eglise. Il est plus que jamais important, de nos jours, que les fidèles du Christ donnent le témoignage de la tendresse et de la compassion. Ecoutant le cri des pauvres résonner en soi, être bouleversé par la souffrance d’autrui, et se décider à partir au loin afin de toucher leurs plaies – qui sont les plaies du Christ -, non seulement participe à l’édification d’un monde plus beau, plus fraternel, plus évangélique, mais fortifie l’Eglise dans sa mission de hâter l’instauration du Royaume de Dieu (cf. Evangelii gaudium, n. 180).

Je voudrais enfin souligner la croissance personnelle qu’un engagement, aussi temporaire, dans votre association peut apporter, sur le plan humain comme sur le plan de la foi. Celui qui s’engage dans vos missions trouve non seulement l’occasion d’une ouverture au monde et aux cultures, mais aussi le moyen de répondre à la miséricorde que Dieu lui a faite : « Montrez-vous compatissants comme votre Père est compatissant » (Lc 6,36). Il trouve aussi un chemin spirituel en réponse au don gratuit de Dieu. Là encore, soyez remerciés pour l’occasion que vous offrez, en particulier aux plus jeunes, de grandir dans la foi et en humanité.

Je vous souhaite un bon pèlerinage, et vous confie tous, ainsi que tous les membres de FIDESCO à la protection de la Vierge Marie. Je vous bénis de tout mon cœur et je vous demande de prier pour moi. Merci !

© Librairie éditrice du Vatican

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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