« La violence est toujours autodestructrice », avertit le pape François qui lance un appel, à la fin de l’audience de ce mercredi 17 mars 2021, à la paix au Paraguay, où des protestations sont alimentées depuis début mars, notamment contre le président Mario Abdo Benitez, par la situation sanitaire et le manque de vaccins.
Trois titulaires du ministère de la Santé ont démissionné en raison d’irrégularités dans la campagne de vaccination.
« A cours de cette semaine, a dit le pape François, en italien, j’ai été préoccupé par les nouvelles qui arrivent du Paraguay, a déclaré le pape François en italien. Par l’intercession de Notre Dame de los Milagros de Caacupé, je demande au Seigneur Jésus, Prince de la Paix, que l’on puisse trouver un chemin de dialogue sincère, pour parvenir à des solutions adaptées aux difficultés actuelles, et ainsi construire ensemble la paix tant désirée. Rappelons-nous que la violence est toujours autodestructrice. Avec elle on ne gagne rien, mais on perd beaucoup, parfois tout. »
Le chef de l’Etat lui-même, fait observer Radio Vatican, a élevé hier la voix au sommet de PROSUR, le Forum pour le progrès et le développement de l’Amérique du Sud, pour dénoncer son mécontentement à l’égard de la plate-forme COVAX: « J’envoie un appel fort aux organisations multilatérales et aux pays développés – a déclaré Abdo – pour permettre une distribution juste et équitable d’un bien mondial. »
Mgr Amancio Benítez, évêque du diocèse de Benjamín Aceval et secrétaire général de la Conférence épiscopale du Paraguay, a déclaré pour sa part que « face à la crise actuelle, l’Église appelle à des solutions par une manifestation pacifique et, d’autre part lancer un appel au gouvernement pour qu’il réponde aux besoins des citoyens ».
« Les seuls vaccins disponibles dans le pays aujourd’hui sont les quelque 23 000 doses données par le Chili, c’est pourquoi les protestations ont explosé », explique Alfredo Luis Somoza, journaliste expert sur l’Amérique latine, dans un interview accordée à Vatican News: « Je peux dire que l’erreur commise par le Gouvernement en envoyant le transfert pour les vaccins qui auraient dû provenir du plan Covax des Nations Unies est incroyable, en fait le destinataire avait tort et maintenant la situation d’un pays déjà en lock-out risque devenir encore plus désastreux. »