Dans sa réponse à la huitième question, posée par Catherine Marciano, de l’AFP, dans le vol de retour Bagdad-Paris le 8 mars 2021, le pape François a évoqué le choc qu’il a eu devant les églises détruites de Mossoul. Et il a repris une question qu’il pose souvent : « qui vend les armes à ces destructeurs ? ».
Voici notre traduction de la question et de la réponse du pape François.
Catherine Marciano – Sainteté, je voulais savoir ce que vous avez éprouvé de l’hélicoptère en voyant la ville détruite de Mossoul et ensuite en priant dans les ruines d’une église. Merci Sainteté.
A propos de Moussoul, j’ai dit un peu en passant ce que j’ai ressenti lorsque je me suis arrêté devant l’église détruite, je n’avais pas de mots. Difficile à croire, difficile à croire… Non seulement cette église mais également les autres, et aussi une mosquée détruite. On voit qu’il n’était pas d’accord avec les gens… Notre cruauté humaine est difficile à croire. En ce moment, je ne veux pas dire le mot, on recommence : regardons l’Afrique, regardons l’Afrique ! Et avec notre expérience de Mossoul, ces églises détruites et tout, cela provoque des inimitiés, la guerre, et Daech recommence à agir. C’est terrible, terrible.
Une question m’est venue à l’esprit dans l’église : mais qui vend les armes à ces destructeurs ? Parce qu’ils ne font pas leurs armes chez eux. Si, ils fabriquent surement quelques engins… Mais qui vend les armes ? Qui est responsable ? Je demanderais au moins à ceux qui vendent les armes d’avoir la sincérité de dire : c’est nous qui vendons les armes. Ils ne le disent pas. C’est triste.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat