En Irak, « le pape est venu en pèlerin, tendant les mains dans toutes les directions de cette région multireligieuse et multiethnique avec un seul message: par-dessus toutes les différences, nous sommes frères et sœurs »: le capucin suisse Mgr Paul Hinder, évêque à Abou Dhabi, revient sur le voyage apostolique du pape en ajoutant que ce « message a été entendu et rapporté », indique le site catholique suisse cath.ch
Mgr Hinder voit « très positivement » le voyage du pape en Irak. Il pense que « ce que nous avons vu ces derniers jours devrait avoir plus qu’une valeur symbolique ».
« Cette visite, souligne-t-il, a montré que les habitants de l’Euphrate et du Tigre aspirent à une paix juste et à une vie commune comme les habitants d’autres régions du monde. »
L’évêque voit « un fil conducteur » qui relie « la déclaration d’Abou Dhabi à l’encyclique « Fratelli tutti » en passant par la visite en Irak avec les différentes rencontres », « à savoir: nous sommes tous des créatures du Dieu unique et des frères et sœurs ». « Notre mission, poursuit-il, est de faire en sorte que cette condition de notre existence prenne forme dans la vie individuelle et sociale. Pour cela, il faut des hommes et des femmes infatigables et courageux, qui construisent des ponts et œuvrent pour la paix. Le pape François est l’un d’entre eux. »
Parmi les moments les plus marquants de la visite papale, Mgr Hinder nomme « la rencontre simple et discrète » du pape François et de l’ayatollah al-Sistani et « la prière dans les ruines de Mossoul, où les traces de la haine meurtrière sont encore visibles ».
La visite du pape à Ur, dit l’évêque, « a montré qu’il y a là une racine profonde dont le potentiel peut être exploité dans une plus large mesure ». Il évoque positivement « l’initiative de construire le Centre Abrahamique à Abou Dhabi, où juifs, chrétiens et musulmans seront en contact ».
Mgr Hinder se réjouit du fait que la visite du pape en Irak s’est déroulée « de manière étonnamment harmonieuse dans une région pleine de conflits et d’oppositions ».
En ce qui concerne la poursuite du dialogue avec le monde musulman, l’évêque souligne que le dialogue « a besoin de soins patients ». « Le pape François a semé les graines de la réconciliation, de la paix et de la justice, affirme-t-il, mais pour que ‘la justice et la paix s’embrassent et que la vérité germe de la terre’, comme le dit le Psaume 84 (11-12), cela ne dépend pas seulement des personnes. » Le même psaume dit: «La justice marche devant lui, et ses pas traceront le chemin.»
