Solidarité franciscaine © Vatican Media

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Solidarité franciscaine: un « signe concret d’espérance » et un « signe de contradiction » (traduction complète)

Le pape encourage le Centre franciscain de Florence

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Le service rendu par les bénévoles du Centre franciscain de solidarité de Florence est « un signe concret d’espérance et également un signe de contradiction dans la vie agitée de la ville », affirme le pape François. C’est un signe, dit-il, « qui réveille les consciences assoupies et invite à sortir de l’indifférence, à avoir compassion de celui qui est blessé, à se pencher avec tendresse sur celui qui est écrasé par le poids de la vie ».

Le pape François a reçu en audience une délégation de l’association florentine, ce lundi 1er mars 2021, au palais apostolique du Vatican.

Le pape a salué « une œuvre d’assistance efficace » dans un monde qui « génère des inégalités » : « grâce au regard de la foi  (…) vous êtes de ceux qui jettent les semences du Royaume de Dieu ».

Ce Royaume de Dieu, a poursuivi le pape François, est celui d’un « Père qui veut protéger », « défendre et promouvoir la dignité de tous ses fils et ses filles, et qui nous appelle à construire les conditions humaines, sociales et économiques pour que personne ne soit exclu, que les droits fondamentaux de personne ne soient piétinés, que personne ne souffre du manque de pain matériel ou de la solitude ».

Voici notre traduction du discours prononcé par le pape en italien.

HG

Discours du pape François

Chers frères et sœurs,

Je suis heureux de vous accueillir tous, du Centre franciscain de solidarité, et je remercie votre présidente, Maria Eugenia Ralletto, pour ses paroles de salutations. C’était des paroles simples, des paroles franciscaines, mais vraiment importantes : merci !

Depuis de nombreuses années, dans la ville de Florence, vous remplissez un précieux service d’écoute et de proximité à l’égard des personnes confrontées à des situations économiques et sociales difficiles : des familles qui se trouvent dans la gêne à différents niveaux ; des personnes âgées ou handicapées qui ont besoin de soutien et de compagnie.

Je désire avant tout vous dire « merci » pour cela. Dans un monde qui a tendance à courir à deux vitesses, qui d’une part produit de la richesse, mais d’autre part génère des inégalités, vous êtes une œuvre d’assistance efficace, basée sur le bénévolat et, grâce au regard de la foi, vous êtes de ceux qui jettent les semences du Royaume de Dieu.

En effet, en venant dans le monde et en annonçant le Royaume du Père, Jésus s’est approché des blessures humaines avec compassion. Il s’est surtout fait proche des pauvres, de ceux qui étaient marginalisés et rejetés ; il s’est fait proche de ceux qui étaient découragés, abandonnés ou oppressés. Souvenons-nous de ses paroles : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, […] j’étais nu et vous m’avez habillé » (Mt 25 35-36).

Ainsi, le Christ nous a révélé le cœur de Dieu : c’est un Père qui veut protéger : Dieu est un Père qui veut tous nous protéger ; défendre et promouvoir la dignité de tous ses fils et ses filles, et qui nous appelle à construire les conditions humaines, sociales et économiques pour que personne ne soit exclu, pour que les droits fondamentaux de personne ne soient piétinés, pour que personne ne souffre du manque de pain matériel ou de la solitude.

Dans cette œuvre, vous vous inspirez du témoignage lumineux de saint François d’Assise, qui pratiqua la fraternité universelle et « sema partout la paix et marcha aux côtés des pauvres, des personnes abandonnées, malades ou rejetées, des plus petits » (Enc. Fratelli tutti, 2). En cherchant à suivre son exemple, vous faites vivre depuis presque quarante ans ce service qui est un signe concret d’espérance et également un signe de contradiction dans la vie agitée de la ville où tant de personnes se retrouvent seules avec leur pauvreté et leur souffrance.

Un signe qui réveille les consciences assoupies et invite à sortir de l’indifférence, à avoir compassion de celui qui est blessé, à se pencher avec tendresse sur celui qui est écrasé par le poids de la vie. Et nous avons mentionné les trois mots qui sont vraiment le style de Dieu : proximité – Dieu s’approche –, compassion et tendresse. Voilà le style de Dieu et cela devrait être votre style. Proximité, compassion et tendresse.

Chers amis, continuez courageusement votre travail ! Je prie le Seigneur de le soutenir, parce que nous savons que notre bon cœur et nos forces humaines ne suffisent pas. Avant les choses à faire et au-delà de celles-ci, quand nous sommes devant une personne pauvre, nous sommes appelés à un amour qui nous fait sentir qu’elle est notre frère, notre sœur ; et ceci est possible grâce au Christ, présent précisément dans cette personne.

Je vous assure de ma prière pour que, par l’intercession de saint François, le Seigneur vous garde toujours la joie de servir, la joie de vous approcher, la joie d’avoir compassion, la joie de faire les choses avec tendresse. Et, s’il vous plaît, vous aussi, priez pour moi. Merci.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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