Père Zollner © Université grégorienne

Père Hans Zollner SJ © Université grégorienne

Journée pour les victimes d’abus : la prière doit être reliée à l’action, par le p. Zollner

« Changer la culture à l’intérieur de l’Eglise »

Share this Entry

« La prière doit être toujours reliée à l’action pour favoriser la justice et pour changer la culture à l’intérieur de l’Eglise », affirme le p. Hans Zollner à l’occasion de la Journée de prière pour les victimes d’abus, célébrée le premier vendredi de carême au niveau de nombreuses Eglises locales.

Dans un entretien à Vatican News, le jésuite, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, souligne que « la foi, la prière, doivent aussi s’incarner, elle doivent devenir un acte concret… les prières valent seulement quand nous mettons en pratique ce que nous prions ».

Pour l’anniversaire du Sommet international qui s’est tenu au Vatican avec les présidents des Conférences épiscopales du monde (21-24 février 2019), le p. Zollner estime que cette rencontre a eu « des fruits visibles et d’autres moins visibles ». Il y a eu « des effets très clairs aussi sur la législation dans l’Eglise », assure-t-il, citant l’un des plus grands fruits : le Motu Proprio Vos estis lux mundi, par lequel le pape François a clarifié les procédures à l’encontre d’un supérieur hiérarchique coupable de néglicence ou de couverture.

En outre, en décembre 2019, rappelle le p. Zollner, la possession et la divulgation de matériel pédopornographique sont devenues punissables et le secret pontifical relatif aux cas d’abus a été aboli.

Les fruits moins visibles « sont ceux qui maturent dans le coeur des personnes », ajoute le président du Centre pour la protection de l’enfance créé au sein de l’Université pontificale grégorienne.

Au niveau des Eglises locales, conclut-il, cette rencontre a fait naître « un nouveau niveau de conscience de toute l’Eglise » : « Quand il était encore possible de voyager, j’ai été invité par diverses Conférences épiscopales qui auparavant ne s’intéressaient pas au thème des abus en disant “chez nous ça n’existe pas”, mais qui ont découvert ensute que ça n’était pas vrai et qui finalement ont pris très au sérieux l’engagement à combattre ce fléau sì terrible. »

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel