Soeurs des Pauvres, courtoisie @ Fides.org

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Causes des saints : trois religieuses italiennes face à Ebola, « héroïques »

Trois Sœurs des Pauvres italiennes au service des malades

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Les vertus héroïques de trois religieuses missionnaires italiennes appartenant à la Congrégation des Sœurs des Pauvres, Institut Palazzolo, mortes en 1995 suite à l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (alors Zaïre) ont été reconnues par le pape François lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro le samedi 20 février 2021. Il s’agit des Sœurs Floralba Rondi, Clarangela Ghilardi, Dinarosa Belleri. La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à leur béatification.

Le pape a approuvé en tout la publication de 7 décrets concernant les vertus héroïques d’une laïque, de trois religieuses et de deux prêtres, et un décret sur un miracle.

L’agence vaticane Fides indique quelques faits biographiques des religieuses qui avaient passé plusieurs décennies en mission en Afrique, engagées dans l’assistance sanitaire, et ont trouvé la mort parce qu’elles n’ont pas laissé sans soin ceux qui avaient été contaminés.

Sœur Floralba Rondi (née Luigia Rosina) est née le 10 décembre 1924 à Pedrengo (Italie) et morte à Mosango (République démocratique du Congo) le 25 avril 1995. Elle était infirmière-chef, missionnaire en Afrique depuis 43 ans.

Sœur Clarangela Ghilardi (née Alessandra) est née le 21 avril 1931 à Trescore Balneario (Italie) et morte à Kikwit (République démocratique du Congo) le 6 mai 1995. Elle était infirmière obstétricienne et se trouvait en Afrique depuis 36 ans.

Sœur Dinarosa Belleri (au siècle: Teresa Santa) est née le 11 novembre 1936 à Cailina di Villa Carcina (Brescia, Italie) et morte à Kikwit le 14 mai 1995. Elle était infirmière et missionnaire en Afrique depuis 30 ans.

Les religieuses auraient pu préserver leurs vies en quittant Kikwit, l’épicentre de l’épidémie, mais elles ont préféré rester à leur poste pour ne pas priver de soins de nombreux malades: « Nous demeurons à notre poste au prix de notre vie, ont-elles écrit à leur supérieure, parce que ces personnes, ces malades, se trouvent dans une situation de sous-développement épouvantable et ont besoin de tout. »

La supérieure générale de l’époque des Sœurs des Pauvres, Mère Gesualda Paltenghi, a écrit que la mort des religieuses, « martyres de la charité », « a fait profondément méditer » toute la communauté « pour comprendre, recueillir et conserver le secret de leur témoignage ». « Leur mort, a-t-elle souligné, a été la conclusion d’une vie donnée jour après jour avec amour, joie, humilité et disponibilité totale à Dieu et à leurs frères. Ceci est la vraie prophétie ! »

À Kikwit, les religieuses travaillaient à l’hôpital qui, à l’époque, comptait 11 pavillons pour un total de 400 lits et où, durant les périodes d’urgence, les patients arrivaient facilement à 1.000. Les sœurs visitaient également d’autres petits hôpitaux, dispensaires, infirmeries, léproseries et unités pour tuberculeux, dans un rayon de 200 km autour de Kikwit. Dans ces lieux de souffrance et de misère, la seule présence était assurée par les religieuses.

Les Sœurs des Pauvres sont présentes en République démocratique du Congo depuis 1952 pour aider les plus pauvres, les lépreux, les orphelins, les personnes âgées isolées.

En compagnie des trois religieuses dont ont été reconnues les vertus héroïques, sont mortes dans les mêmes circonstances Sœur Danielangela Sorti, Sœur Annelvira Ossoli et Sœur Vitarosa Zorza. La cause de béatification pour les six religieuses a été ouverte en la cathédrale de Kikwit le 28 avril 2013.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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