« Dans les crises, le cœur se révèle: sa solidité, sa miséricorde, sa grandeur, sa petitesse. Les crises nous placent devant la nécessité d’élire et de choisir et de nous engager sur un chemin », explique le pape François.
Un congrès sur l’éducation religieuse parrainé par l’archidiocèse de Los Angeles, se déroule en effet en ligne du 18 au 21 février 2021, sur le thème « Proclamez la promesse! »: c’est à cette occasion que le pape François a adressé un message vidéo aux participants.
« Rappelons-nous un principe universel: d’une crise on ne soit jamais pareils, on en sort meilleur ou on en sort pire, mais on n’en sort jamais pareil », a insisté le pape.
Il a spécialement invité les jeunes à rêver, en citant « Fratelli tutti »: « « Les rêves se construisent ensemble ». Rêvons en tant qu’une seule et même humanité, comme des voyageurs partageant la même chair humaine, comme des enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères ».
Voici notre traduction rapide, de travail, du message du pape François, publié en espagnol.
AB
Message du pape François
Chers frères et sœurs,
Je salue cordialement tous les participants du Congrès d’éducation religieuse parrainé par l’archidiocèse de Los Angeles, qui célèbre ses 65e et 50e anniversaire de la « Journée de la jeunesse ». Félicitations pour ces initiatives, qui ont déjà parcouru un chemin long et fructueux, et qui en ce moment se réalisent de façon virtuelle.
Il ne fait aucun doute que nous sommes dans une période difficile pour tout le monde, c’est une période de crise. Combien est pertinent, dans ce contexte, l’appel de ce congrès: « Proclamez la promesse! » Nous avons besoin d’annoncez et de rappeler que nous avons la promesse de Dieu et que Dieu tient toujours ses promesses (cf. 1 Co 1,9-11). Nous devons également nous rappeler que « chaque homme et chaque génération portent en eux une promesse qui peut libérer de nouvelles énergies relationnelles, intellectuelles, culturelles et spirituelles » (Lettre enc. Fratelli tutti, 196).
La pandémie a marqué la vie des gens et l’histoire de nos communautés. Face à cela et à d’autres réalités, il faut construire demain, regarder vers l’avenir, et pour cela nous avons besoin de l’engagement, de la force et du dévouement de tous. Il faut agir à la manière du Samaritain, qui implique de se laisser frapper par ce que je vois, en sachant que la souffrance va me changer, et avec souffrance de l’autre, je dois m’engager. Les témoignages d’amour généreux et gratuit que manifesté pendant tous ces mois – tellement de témoignages – ont laissé une marque indélébile sur le consciences et dans le tissu de la société, enseignant à quel point combien sont nécessaires la proximité, le soin, l’accompagnement et le sacrifice pour nourrir la fraternité. Ces personnes ont été une annonce et un accomplissement de la promesse de Dieu. Rappelons-nous un principe universel: d’une crise on ne soit jamais pareils, on en sort meilleur ou on en sort pire, mais on n’en sort jamais pareil. Dans les crises, le cœur se révèle: sa solidité, sa miséricorde, sa grandeur, sa petitesse. Les crises nous placent devant la nécessité d’élire et de choisir et de nous engager sur un chemin.
« En cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous pouvons tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité. Tous ensemble » (Lettre enc. Fratelli tutti, 8) et regarder vers l’avant!
Je salue spécialement les jeunes. Je les invite à espérer, « nous parle d’une réalité qui est enracinée au plus profond de l’être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques dans lesquels il vit » (Je salue la jeunesse de P. F. Varela, La Havane – Cuba, 20 septembre 2015; Fratelli tutti, 55). Vous les jeunes, soyez les poètes d’une nouvelle beauté humaine, une nouvelle beauté fraternelle et amicale!
Et rappelons-nous cette autre réalité: « Les rêves se construisent ensemble ». Rêvons en tant qu’une seule et même humanité, comme des voyageurs partageant la même chair humaine, comme des enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères » (Fratelli tutti, 8). Que ce soit la grande impulsion à vivre, à partager et à emporter de votre participation à ce Congrès d’éducation religieuse.
Je vous confie à la tendresse de Marie, Mère de l’Église, et de tout cœur je vous donne ma bénédiction. Merci pour les ministres et les enseignants, pour ce que vous faites. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.
Copyright – Traduction de Zenit, Anita Bourdin