En pleine crise au Liban, les principaux représentants des communautés chrétiennes et musulmanes ont adressé un appel aux responsables politiques demandant de « travailler immédiatement à la formation d’un gouvernement de salut national », indique l’agence vaticane Fides ce jeudi 28 janvier 2021. Les signataires avertissent que « le peuple ne pardonnera pas et l’histoire n’oubliera pas » si les intérêts individuels ou sectaires, les chantages croisés entre les forces politiques ne sont pas mis de côté.
L’appel, lancé le 27 janvier, est signé par le patriarche d’Antioche des Maronites, le cardinal Bechara Boutros Rai, le métropolite grec orthodoxe de Beyrouth, Elias Audi, le mufti de la République libanaise, Abd al-Latif Derian, le cheikh Abd al-Amir Qabalan, chef du Conseil suprême chiite, et par le cheikh druze Akl Naim Hassan.
La crise libanaise actuelle, notent les représentants islamiques et chrétiens, risque d’être fatale parce qu’il ne s’agit pas simplement d’une urgence de nature politique, mais d’une « grave crise morale ».
Dans leur message, les représentants islamiques et chrétiens demandent que les responsables politiques renouvellent leur engagement de fidélité vis-à-vis de l’identité nationale libanaise, définie dans la Constitution. Ils appellent également au respect du pacte national souscrit aux accords de Taeff, signé le 22 octobre 1989 en Arabie saoudite, destiné à mettre fin à la guerre civile libanaise qui durait depuis 1975.
Entre temps, de grandes manifestations ont lieu au Liban. Des manifestants protestent contre le couvre-feu et les mesures adoptées par les autorités politiques pour freiner les contaminations par le Covid-19 sans fournir d’aides à la population pauvre et privée de revenus.
