Le pèlerinage est un voyage qui commence avec des bagages inutiles, mais qui se termine « le sac-à-dos vide et le coeur plein d’expériences », écrit le pape François dans un message à l’occasion du jubilé de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Cette année sainte – troisième de ce millénaire – a été ouverte le 31 décembre 2020 : elle est célébrée dans l’archidiocèse espagnol lorsque la mémoire liturgique de saint Jacques tombe un dimanche, comme ce sera le cas le 25 juillet 2021.
Dans sa lettre adressée à Mgr Julián Barrio Barrio et rapportée par L’Osservatore Romano ce 2 janvier, le pape salue un « moment de grâce pour toute l’Eglise », et invite à se mettre « sur les traces de l’apôtre », pour sortir des « sécurités auxquelles nous nous agrippons ».
« Sortir de soi-même pour s’unir aux autres fait du bien », affirme-t-il, comme les pèlerins du Chemin de Compostelle, « s’attendant, se soutenant mutuellement, partageant leurs fatigues et leurs réussites ».
« Nous ne sommes pas des êtres errants », souligne aussi le pape, « c’est la voix du Seigneur qui nous appelle et, comme pèlerins, nous l’accueillons dans une attitude d’écoute et de recherche, en entreprenant ce chemin pour rencontrer Dieu, l’autre, et nous-mêmes ».
La marche est un symbole de la conversion « qui commence sur la terre d’où nous partons et se termine dans la patrie à laquelle nous sommes destinés », ajoute le pape, pour qui « la destination est aussi importante que le parcours ». Parcours qui est accompagné par « la miséricorde de Dieu », et qui suppose « d’avancer avec des bagages légers ».