Crèche 2018 de Saint-Pierre, capture Vatican Media

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Noël : le souci d’éviter le péché doit être « plus grand que celui d’éviter le Covid-19 »

Devenir des crèches vivantes

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« Noël : naissance du Cœur de notre cœur, stupéfait par la Lumière, la Joie et la Simplicité »[1] : c’est la méditation de Mgr Francesco Follo pour la Messe de la nuit, du matin et du jour de Noël, les 24 et 25 décembre 2020.

L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies invite à « une ‘conduite céleste’ où le souci d’éviter le péché est plus grand que celui d’éviter le Covid-19 ».

Le souci d’éviter le péché,

« plus grand que celui d’éviter le Covid-19 »

Prémisse.

Avec sa liturgie, l’Église nous a aidés à rendre nos cœurs si différents, si dilatés que le Ciel y trouve plus d’espace. Avec le cœur habité par le Christ, il nous est possible d’avoir une « conduite céleste » où le souci d’éviter le péché est plus grand que celui d’éviter le Covid-19. C’est grâce à cette conduite que nous obtenons que « nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps » (Rm 8, 23).

Nous sommes confrontés à un nouveau Noël qui achève le Noël de Bethléem : le pèlerinage que le Fils de Dieu a fait du Ciel à la Terre est renouvelé dans nos cœurs, dans nos familles et nos communautés. Le nouveau au lieu de l’ancien, la vérité au lieu des ombres, la lumière au lieu de la nuit profonde (3 Adv. F. 2 Resp 3).

La nouveauté du Christ a commencé à partir du moment où la Vierge Marie a dit : « Voici, je suis la servante du Seigneur » et « le Verbe s’est fait chair » ; Il grandit comme le vignoble où pousse ses branches, et nous aussi, par Son don total de la crèche à la croix, nous sommes rendus participants de sa nature divine.

Faisons nôtre le « Oui » de la Mère de Dieu et le Christ habitera en nous, des crèches vivantes, et Il nous rendra semblables à Lui en qui notre nature est unie à la sienne (cf. Nat di Missa 1 Secr)

L’enfant couché dans la crèche est venu pour faire de nous des enfants, mais pas comme l’idée que nous en avons théoriquement ou émotionnellement, car seuls « les enfants entreront dans le royaume des cieux » (Mt 18, 3) : en effet, ils sont comme cet Enfant qui est Vie et source de vie, et le Sauveur du monde né « aujourd’hui » non seulement nous fait renaître en lui mais nous donne aussi l’immortalité.

  • La crèche vivante, c’est nous

Un anonyme a écrit : “Notre corps est la crèche vivante là où nous sommes appelés à vivre et à travailler. Nos jambes sont comme celles des animaux qui ont réchauffé Jésus la nuit de sa naissance. Notre ventre est comme celui de Marie qui a écouté Jésus et l’a fait grandir. Nos bras sont comme ceux de Joseph qui ont bercé, soulevé, embrassé Jésus et ont travaillé pour Lui. Notre voix est comme celle des anges pour louer le Verbe qui s’est fait chair. Nos yeux sont comme ceux de tous ceux qui, la nuit, l’ont vu dans la mangeoire. Nos oreilles sont comme celles des bergers qui, stupéfaits, ont entendu le chant des anges provenant du ciel. Notre intelligence est comme celle des Rois Mages qui ont suivi l’étoile jusqu’à la “maison” de Jésus : la grotte. Notre cœur est comme la mangeoire qui a accueilli l’Eternel qui s’est fait petit et pauvre comme l’un de nous”.

Allons donc à la crèche pour devenir nous aussi et toujours davantage la crèche vivante qui révèle l’Homme et Dieu : cet homme que nous ne sommes pas encore mais que nous sommes appelés à être ; ce Dieu qui ne peut se manifester que dans une humanité diaphane qui fait passer à travers elle cet Amour qui n’est qu’Amour.

Si nous allons à la crèche, c’est parce que Noël est le centre de l’Histoire universelle. C’est en référence à Noël que se fait le compte des siècles.

Si nous allons à la crèche, c’est parce que notre naissance, notre dignité, notre grandeur et notre liberté se trouvent dans la naissance du Christ.

Si nous allons à la crèche, c’est parce que Dieu s’y révèle non plus comme un patron qui nous domine, qui revendique des droits sur nous, mais comme un doux Amour qui veut se cacher en nous et qui ne cesse pas de nous attendre parce que la “seule” chose qu’il peut toujours faire, est de nous aimer.

  • Noël : un fait, non pas une émotion et encore moins une fable

Pour la Messe de la nuit et du matin, la liturgie de Noël propose le récit de la naissance de Jésus selon Luc (2, 1-20). Durant la Messe du jour, les affirmations du prologue (introduction) de l’Evangile de saint Jean sur l’origine divine du Verbe, ne sont pas une fin en soi, mais elles sont nécessaires pour comprendre l’incarnation, pour comprendre Jésus dans son rôle de révélateur. Le cœur du prologue (introduction) se trouve dans l’affirmation : « Le Verbe s’est fait chair » (1,14).

Le récit de saint Luc commence par un encadrement historique : date, lieu, personne et causes immédiates du fait[2].

Dans la nuit de ce jour de Noël, l’Amour naît du ventre de Marie, incarné dans la chair de l’homme. La naissance de Jésus est un événement historique, advenu en un temps et en un lieu précis. Lorsque l’annonce en est faite aux bergers, ils se dirent entre eux : “Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître” (Lc 2,15).

Les bergers de Bethléem se dirent l’un à l’autre « allons au-delà »[3] voir l’Enfant. Il s’agit justement de “traverser” la nuit et le cœur, d’aller au-delà, d’oser le pas qui va plus loin, la “traversée”, par laquelle nous sortons de nos habitudes de pensée et de vie et nous dépassons le monde purement matériel pour rejoindre l’essentiel.

Enfin, aller au-delà signifie changer notre relation délétère au temps et aux hommes. Les bergers se précipitent. Une sainte curiosité et une sainte joie les poussent. Chez nous, il est peut-être très rare que nous nous précipitions pour les choses de Dieu. Aujourd’hui, Dieu ne fait pas partie de la réalité urgente.  Comme nous le pensons et le disons, les choses de Dieu peuvent attendre. Il est pourtant la Réalité la plus importante, l’Unique qui, en fin de compte, soit vraiment importante.

Lorsqu’après la traversée ils arrivèrent à la grotte, que virent les bergers ?

Un nouveau-né enveloppé dans des langes et déposé dans la mangeoire comme l’avaient annoncé les Anges ! C’est la merveille de Noël : c’est un enfant qui a comme trône une mangeoire, et comme palais royal une grotte, qui est proclamé Seigneur, Prince de la paix, Messie et Sauveur. La grande simplicité de la première crèche surprend. Le détail le plus frappant est l’absence de tout caractère merveilleux dans la grotte. Les bergers sont bien sûr, éblouis et impressionnés par la gloire de Dieu, mais le signe qu’ils reçoivent des Anges est simplement : “Vous trouverez un nouveau-né enveloppé dans des langes et couché dans la mangeoire”. Et lorsqu’ils arrivèrent à Bethléem, ils ne virent rien d’autre qu’“un nouveau-né déposé dans la mangeoire”.

La merveille de Noël, elle est là. Sans la révélation des anges, nous ne comprendrions pas que cet enfant déposé dans une mangeoire est le Seigneur. C’est la merveille de Noël : celui qui est proclamé Seigneur, Messie et Sauveur, c’est un enfant enveloppé dans des langes et déposé dans une mangeoire.

Sans l’enfant déposé dans la mangeoire, nous ne comprendrions pas que la gloire du vrai Dieu est différente de la gloire de l’homme. La gloire de Dieu est la vie de l’homme dans la paix (cf. Saint Irénée) : “Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes que Dieu aime”. La paix entre les hommes est la transcription terrestre de ce qui advient au ciel. Grâce à Noël, nous pouvons vraiment faire nôtre le chant des anges annonçant qu’au plus haut des cieux il y a la gloire et que sur terre entre les hommes, il y a la paix. Alors, si l’on veut rendre gloire à Dieu, il faut construire la paix.

Identifions-nous aux bergers qui furent les premiers adorateurs du Corps du Verbe de Dieu incarné. Allons jusqu’à l’enfant Jésus avec la même foi que les bergers qui crurent immédiatement à l’Ange, imitons-les dans l’humble générosité qui les a poussés à offrir le peu qu’ils avaient : “le lait et le linge de laine blanche”. Suivons-les dans leur sincère amour du Christ : lorsqu’ils ont dû rentrer chez eux, auprès de leurs troupeaux, ils ont laissé leur cœur à Bethléem, – ce cœur que l’enfant Jésus leur rendit enrichi d’amour et ainsi ils purent cheminer sur la voie de la vie, car la pensée ne suffit pas pour avancer dans la vie, c’est l’amour qui pousse en avant, au-delà.

  • “Le Verbe s’est fait chair” (Jn 1, 14) à Bethléem

En se faisant chair, le Verbe de Dieu s’est fait visible : Verbe qui non seulement s’écoute, mais se vit et fait vivre. “Chair” signifie aussi que le Verbe ne s’est pas soustrait à l’opacité de l’histoire, mais, au contraire, qu’il y est entré en y participant. Le Verbe de Dieu se communique à l’homme grâce à un profond partage de l’expérience, en s’insérant dans les contradictions de l’homme : dans sa mort et dans sa souffrance, dans ses questions et dans ses défaites. Ainsi, Jésus est vraiment un Dieu parmi nous, compagnon de notre existence. Jésus Christ est l’événement par lequel l’alliance voulue par Dieu avec chacun de nous s’accomplit sous nos yeux de manière exemplaire.

Cela aussi est la beauté du Noël de Bethléem.

Bethléem ! Dans la langue hébraïque, la ville où, selon l’Ecriture, Jésus est né, signifie “la maison du pain”. C’est là, donc que naquit le Messie qui a dit de lui-même : “Je suis le pain de vie” (Jn 6, 35-48).

A Bethléem est né Celui qui, dans le signe du pain rompu, a laissé le mémorial de sa Pâque. L’adoration de l’Enfant Jésus dans cette sainte nuit continue dans l’adoration eucharistique. Nous adorons le Seigneur, qui s’est fait Chair pour sauver notre chair, qui s’est fait Pain vivant pour donner la vie à chaque être humain. Nous reconnaissons, comme notre Dieu unique, ce fragile Enfant sans défense couché dans la crèche. “Dans la plénitude des temps, tu t’es fait homme parmi les hommes pour unir la fin au commencement, c’est-à-dire l’homme à Dieu” (Cf. St. Irénée, Adv. haer., IV, 20,4). Dans le Fils de la Vierge, “enveloppé dans les langes” et déposé “dans une mangeoire” (Lc 2,12), nous reconnaissons et nous adorons “le Pain descendu du ciel” (Jn 6, 41-51), le Rédempteur venu sur terre pour donner la vie au monde.

  • A Bethléem, Marie a donné la vie à la Vie

Nous aussi, en ce Noël, nous nous disons les uns aux autres : allons – ou plutôt, retournons – à Bethléem. Retournons à la simplicité et à la pureté des origines ; redécouvrons le berceau dans lequel nous sommes nés. Nous nous sommes trop éloignés de Bethléem : notre foi s’est surchargée de raisonnements compliqués et quelquefois obscurs qui détonnent avec le spectacle de cet “enfant dans la mangeoire”.

  • Concrètement, que signifie pour nous aujourd’hui aller à Bethléem ?

Il ne suffit pas d’aller à la crèche de l’Eglise ou à celle que nous avons faite à la maison où il y a une cabane et de contempler le mystère de l’Enfant Jésus avec tout près de Marie, Joseph, le bœuf, l’âne, les bergers et les Rois Mages. Nous devons faire en sorte que tout ce que nous sommes et que ce nous avons, serve pour apporter aux hommes, et en particulier aux pauvres, l’heureuse annonce de ce mystère de joie et de paix.

Ce mystère est un fait qui continue, non un conte pour les enfants. La mémoire vient au secours de la foi, mais plus que la mémoire, c’est le fait de voir comment le Seigneur entre à tout moment dans notre monde pour demeurer auprès de nous qui est notre secours.

Tous les jours, il y a un pauvre “Christ” qui s’arrête près de nous, qui descend dans notre pauvreté et accepte notre hospitalité.

Tous les jours, pour celui qui croit, c’est Noël.

Christ naît aussi aujourd’hui. Allons le voir !

Que pouvons-nous lui dire ? Tout puisqu’un enfant n’intimide personne. Même les mendiants parlent aux enfants qu’ils rencontrent dans la rue : même les gens qui ne savent pas ou n’osent pas parler à n’importe qui, ne craignent pas de s’adresser à un enfant. Un enfant comprend toutes les langues.

Que pouvons-nous lui demander ? Tout. Ou plutôt, rien : demandons-lui « seulement »  de demeurer auprès de nous. Il peut encore nous arriver d’être mauvais, mais s’Il demeure auprès de nous, le mal est vaincu et notre cœur se sentira mieux. Aujourd’hui il y a déjà quelque chose de nouveau : Lui.

  • Concrètement, aujourd’hui, comment pouvons-nous quitter la crèche qui abrite l’Enfant Jésus?

En imitant les bergers qui s’en sont retournés à leurs brebis et à leurs maisons (c’est-à-dire à la vie quotidienne), en glorifiant Dieu et en Le louant pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu. Nous sommes appelés aujourd’hui à faire de même : à glorifier Dieu pour la parole que nous avons entendue, pour le pain qu’Il nous partage aujourd’hui, pour la joie qui a été multipliée dans nos cœurs. Nous sommes appelés, en rentrant chez nous, à dire aux autres ce que nous avons appris non d’un enfant mais de cet Enfant à qui, à Bethléem, Marie a donné le jour. Une jeune femme a donné le jour à la Lumière qui entre dans le monde pour rester avec nous, toujours, comme nous l’enseigne saint Jean l’Evangéliste quand il raconte le Noël du Verbe : “Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous”.

  • Concrètement, comment pouvons-nous être la demeure du Christ ?

En imitant la Vierge. Si nous voulons dire oui à Dieu comme elle le fit, cela veut dire qu’au fond de nos cœurs, il y a au moins un peu de générosité encore vive. Comme la Vierge Marie nous voulons que Dieu demeure toujours en nous et ceci arrive chaque fois qu’humblement, silencieusement, nous accueillons le Christ au plus profond de notre cœur.

En regardant la Crèche et en voyant l’Enfant confié à Marie, je comprends pourquoi le Tout-Puissant s’est fait enfant : pourquoi la toute-puissance se vêt de la plus grande impuissance en se faisant “protéger” par une humble femme, et demande à tous, et a besoin de tout, même d’une misérable étable, de l’haleine d’un bœuf et d’un âne, d’un peu de paille, d’une grotte qui est la maison de Celui qui descend auprès de nous. La Crèche est l’école qui confond les savants et dépose les puissants, qui apporte la paix avec l’amour qui fait vivre, parce que c’est une faible force que la force qui tue. La charité de Dieu est si grande qu’elle n’a pas besoin de la force pour s’imposer.

Dans la crèche, Marie devient l’ostensoir qui montre l’amour de Jésus. Les vierges consacrées dans le monde, et nous avec elles, sont appelées à être le berceau du véritable Adam, où le monde entier est mis au monde dans la communion divine. “J’espère ardemment toutefois que la “spiritualité de la communion” évoquée par saint Jean-Paul II, devienne réalité et que vous soyez en première ligne pour accueillir “le grand défi qui s’annonce” en ce nouveau millénaire : faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion” (Pape François, Lettre à l’occasion de l’Année de la Vie consacrée, novembre 2014).

 

Lecture Patristique

Des “Discours” de saint Léon- le- Grand

(Disc. 1 pour Noël, 1-3 ; Pl 54, 190-193)

Reconnais, chrétien, ta dignité ! Très chers, notre Sauveur, est naît aujourd’hui : réjouissons-nous ! Il n’y a pas de place pour la tristesse en ce jour où naît la vie, une vie qui détruit la peur de la mort et donne la joie de la promesse éternelle. Nul n’est exclu de cette félicité : la cause de la joie est commune à tous parce que notre Seigneur, vainqueur du péché et de la mort, n’ayant trouvé personne libérée de la faute, est venu pour la libération de tous.

Qu’exulte le saint, puisqu’il s’avance vers la récompense ; que se réjouisse le pécheur, puisque le pardon lui est offert ; que reprenne courage le païen, puisqu’il est appelé à la vie. Le Fils de Dieu, en fait, rejoint la plénitude des temps que l’impénétrable dessein divin avait disposé, voulant réconcilier la nature humaine avec son Créateur, l’assuma lui-même de manière que le diable, porteur de la mort, fut vaincu par cette nature même qu’il avait rendu esclave.

Ainsi à la naissance du Seigneur les anges chantent en exultant : “Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime” (Lc 2,14). Ceux-là voient que la céleste Jérusalem est formée par tous les peuples du monde. Combien l’humanité dans sa misère ne doit-elle pas se réjouir de cet œuvre ineffable de l’Amour divin, duquel les anges jouissent dans leur hauteur !

O très chers, rendons grâce à Dieu le Père par son Fils dans l’Esprit Saint, puisque dans l’infinie Miséricorde avec laquelle Il nous a aimé, Il a eu pitié de nous, “et tandis que nous étions morts à cause de nos pêchés, il nous revivre avec le Christ” (cf. Eph. 2,5) pour que nous soyons en lui une créature nouvelle, une nouvelle œuvre de ses mains.

Renonçons donc “au vieil homme avec la conduite d’antan” (Eph. 4, 22) et, puisque nous sommes participants de la génération du Christ, nous renonçons aux œuvres de la chaire. Reconnais, chrétiens, ta dignité et, rendu participant de la nature divine, refuse de retourner à l’abjection d’un temps avec une conduite indigne.

Rappelle-toi qui est ton Chef et de quel Corps tu es membre. Souviens-toi qu’arraché à la puissance des ténèbres, tu as été conduit dans la lumière du Règne de Dieu. Avec le sacrement du baptême, tu es devenu le temple de l’Esprit Saint ! Ne mets pas en fuite un hôte aussi illustre avec un comportement réprouvable et ne te soumets pas de nouveau à l’esclavage du démon. Souviens-toi que le que le prix payé pour ton rachat est le sang du Christ.

 

[1] La liturgie eucharistique de ce dimanche de Noël est riche de textes pour les diverses célébrations : de la vigile, de la nuit, du matin et du jour ; tous des moments significatifs et suggestifs. J’essaie ainsi d’offrir avec humilité une réflexion sur ces trois moments afin de méditer ensemble la vérité de Noël et d’en contempler la beauté.

[2] “Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, – parce qu’il était de la maison et de la lignée de David – afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.”

[3] Ceci est la traduction littérale du grec dielthomen, et du latin transeamus, d’où vient la parole « transit ».

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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