Un modèle économique différent, inclusif, durable, qui profite non pas « à quelques-uns », mais « aux gens ordinaires et à toute la société » : c’est le plaidoyer du cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, lors de l’ouverture du Congrès en ligne « L’économie de François », le 19 novembre 2020.
L’événement, qui devait avoir lieu en mars à Assise, a été reporté à novembre, puis organisé finalement en ligne, en raison de la situation sanitaire. Intervenant via webcam, le cardinal ghanéen a salué les jeunes participants du monde entier – 2000 au total sur les trois jours de rencontres – qu’il a invités à « donner une âme à l’économie du futur ».
Cela implique, a-t-il ajouté, de passer d’une économie « liquide » à une économie « sociale » ; d’une économie fondée sur la spéculation à une économie qui investisse dans les personnes, en créant de l’emploi.
Mais quel genre de richesse est nécessaire pour « guérir et améliorer le monde » ? Il faut, a répondu le préfet du dicastère, non seulement des entreprises qui favorisent l’unité de ceux qui y travaillent, mais qui produisent de « bons biens », c’est-à-dire des biens « qui servent vraiment les personnes et qui respectent l’environnement ». « L’économie doit servir les personnes, pas le contraire », a-t-il insisté.
Dans son discours, il a aussi souligné que cette rencontre sur l’économie n’était pas organisée à Assise « par hasard » : saint François le Poverello est en effet « une inspiration » pour la paix et l’amour, cruciaux pour « la culture consumériste et du tout-jetable » actuelle.
En conclusion, paraphrasant la célèbre prière de François d’Assise, le cardinal Turkson a invités les jeunes à apporter « la lumière dans notre monde obscur », « l’amour en ces temps d’indifférence », « l’espérance aux nombreuses personnes désespérées » et « la foi dans une économie différente qui peut servir un monde inclusif et durable ».