Audience générale du 14 octobre 2020 © Vatican Media

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« L’économie de François », qu’est-ce que c’est ?

Explications d’un économiste

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« L’économie de François » ? Une économie qui s’appuie aussi sur des « biens invisibles », sur un « capital spirituel » et qui fasse droit au cri de la terre et au cri des pauvres. C’est ce qu’a expliqué le professeur d’économie politique Luigino Bruni, qui compte parmi les responsables de l’événement organisé sur ce thème du 19 au 21 novembre 2020.

Prévu originairement à Assise, ce congrès sera en ligne en raison des mesures de restriction sanitaire, avec la participation du pape François.

« Il ne suffit pas d’une économie green pour avoir une économie de François, a déclaré Luigino Bruni lors d’une présentation au Vatican le 27 octobre. Il faut aussi inclure les pauvres, rendre les jeunes acteurs, et cultiver sa vie intérieure… L’économie de François est également la construction d’un capital spirituel global dont l’économie a extrêmement besoin. »

Et l’économiste d’ajouter : « Il y a aujourd’hui une “économie green” qui n’a aucun intérêt et aucune attention pour les pauvres et pour les inégalités. L’économie de François ne peut pas être seulement économique. Le cri de la terre et le cri des pauvres sont le même cri… Une fraternité avec la terre qui n’inclut pas la fraternité avec les plus vulnérables n’est pas complète. »

Luigino Bruni a évoqué les 5 moments de « tête à tête avec François » (le saint d’Assise), qui seront proposés aux jeunes au sanctuaire du Dépouillement, au sanctuaire du Rovitorto – premier lieu de la fraternité franciscaine -, au Monte Frumentario, à la basilique Sainte-Claire et à l’église Saint-Damien : ils ne sont pas « une garniture » mais une véritable partie du programme, car « cultiver son intériorité est le cœur de cette nouvelle économie ».

En conclusion, il a invité à opposer à l’économie d’hier, qui se jouait sur « les biens extérieurs », une économie qui prenne en compte « les biens invisibles, comme les biens relationnels et les biens moraux ». Le capital spirituel est la première ressource qui manque aux entreprises.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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