Le Saint-Siège « demande instamment que la pandémie devienne un signal d’alarme pour renforcer le rôle inestimable des femmes dans la société », a déclaré Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève.
Il est intervenu lors du Dialogue international sur les migrations et « le rôle des femmes dans la réponse et le relèvement de Covid-19 », à Genève, le 16 octobre 2020.
Covid-19 a « exacerbé les défis et les risques auxquels sont confrontées les femmes et les filles », a affirmé l’observateur permanent. « À la lumière » de ces défis, la délégation du Vatican pose deux questions aux participants du Dialogue :
« 1) Comment pouvons-nous amplifier la voix des femmes dans la phase de relèvement de la pandémie pour un avenir plus équitable et plus sain?
2) Quelles mesures pratiques – et bonnes pratiques – peuvent être partagées pour aider à prévenir la violence domestique? »
Lors de la pandémie, « en ces temps difficiles, les femmes ont montré leur force et ont assumé des rôles clés dans la promotion du bien-être de la société dans son ensemble », a déclaré Mgr Jurkovic. « De nombreuses femmes, y compris des femmes migrantes, sont en première ligne des réponses au COVID-19, a-t-il poursuivi.
Parmi eux, le Saint-Siège tient à souligner la contribution inestimable de nombreuses religieuses inconnues engagées dans des activités humanitaires. Elles donnent leur temps et leur service au profit des plus vulnérables, s’occupant des malades en ces temps difficiles, souvent dans des endroits que l’État ne peut atteindre et où aucune autre alternative n’existe. »
L’observateur permanent a exprimé une préoccupation et un profond regret du Saint-Siège du fait que « pendant les confinements, il y a eu une recrudescence de la violence domestique et des abus ». Comme l’a souligné le pape François, a dit Mgr Jurkovič, « tout acte de violence commis contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité; toute mort violente nous diminue en tant que personnes… Nous devons briser ce cycle qui semble inéluctable ».
« Tout le monde doit se sentir en sécurité chez lui », a souligné l’observateur permanent.