Le groupe de personnalités françaises reçues par le pape François ce 3 septembre 2020 au Vatican, lui a offert un cadeau symbolique : des plants d’Artemisia annua (armoise), pour la lutte contre le palud.
L’armoise annuelle – ou encore absinthe chinoise – est en effet réputée pour son action anti-malaria, et même anti-cancer. Si ses vertus thérapeutiques ne sont pas reconnues scientifiquement, elle est défendue par de nombreuses associations notamment en Afrique, où son utilisation a rencontré un certain succès.
Lors d’une conférence après la rencontre, l’actrice Juliette Binoche, membre de la délégation, a fait part de son engagement pour diffuser la culture de cette plante sur le continent africain, afin d’éradiquer cette maladie, première cause de mortalité au monde.
A ses côtés, Laurent Landete, directeur du Collège des Bernardins et ancien modérateur général de la Communauté de l’Emmanuel, a fait part de l’expérience de l’ONG Fidesco, qui promeut des traitements à base d’Artemisia en Afrique. Une façon de « pratiquer la compassion », a-t-il dit.
Cette plante offerte au pape, a-t-il ajouté, est « un trait d’union entre le cri de la terre et le cri des pauvres ».
A Tchad notamment, le jésuites promeuvent la culture de l’artemisia pour la lutte contre le paludisme, comme en témoignagit récemment Radio Vatican qui donnait des chiffres: « Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2018, il y a eu 216 millions de cas dans le monde et 445 000 décès dus au paludisme , dont 194 millions de cas en Afrique et 407 000 décès. Plus de 70% des décès dus au paludisme surviennent chez les enfants de moins de 5 ans, 80% de ceux-ci vivent en Afrique subsaharienne. Outre son fort impact sur la santé, la maladie a également un impact majeur sur le développement économique. Depuis 2000, le paludisme a coûté à l’Afrique subsaharienne 300 millions de dollars par an rien que pour la prise en charge des cas. »