Femmes, Eglise, monde, septembre 2020

Femmes, Eglise, monde, septembre 2020

La confiance et l’audace des saintes patronnes de l’Europe dans le mensuel de L’Osservatore Romano

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Les valeurs dont le continent doit s’inspirer s’il veut avoir un avenir

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Les trois saintes patronnes de l’Europe indiquent « les valeurs dont le vieux continent doit s’inspirer, s’il veut avoir un avenir ». Le mensuel « Femmes, Eglise, monde » («donne chiesa mondo») de L’Osservatore Romano de septembre 2020 souligne la « confiance absolue » dont elles ont fait preuve « pour proposer Dieu » avec une telle force et une telle détermination.

Le numéro présente Brigitte de Suède (1303-1373), Catherine de Sienne (1947-1980) et Edith Stein (1891-1942), proclamées patronnes de l’Europe en 1999. Trois femmes qui « montrent des modèles, des valeurs, des routes à suivre » et qui peuvent « transmettre de la vitalité et une nouvelle force à une idée qui vacille souvent », peut-on lire dans l’éditorial.

En effet, « les fondements de la nouvelle Europe ne peuvent se trouver seulement dans l’économie, dans la finance, dans les accords politiques, dans la diplomatie. Elle a besoin de valeurs collectives et… de sentiments partagés, qui la guident, l’orientent, interprètent son âme profonde et indiquent une espérance dans l’avenir ».

Au fil des pages, des chercheurs et écrivains font le récit de la vie de ces trois femmes, montrant « non seulement qui elles ont été… mais aussi leurs messages, le riche héritage qu’elles ont laissé ».

La sainteté féminine européenne est « tissée de confiance », constate le texte : « Confiance en Dieu qui devient confiance en elles-mêmes et qui conduit les patronnes à accomplir des actions qui semblaient et qui semblent aujourd’hui encore impossibles ». Il faut en effet « beaucoup de confiance en soi pour proposer Dieu avec la force et la détermination des saintes patronnes de l’Europe ».

Ce fut cette « confiance absolue » qui poussa sainte Catherine, « femme pauvre et sans instruction, à une oeuvre de pacification qui paraissait irréalisable en un temps déchiré par les conflits, qui la conduisit à demander à l’Eglise cohérence et rigueur morale ».

Ce fut également une « infinie confiance en Dieu et en elle-même » qui conduisit Brigitte à quitter les terres du nord, à rejoindre Rome, à révéler aux papes les desseins de Dieu, et à les prévenir contre le péché.

De même, « la confiance des saintes européennes en elles-mêmes et en la vie devient audace, qui les pousse à défier le monde masculin… sur un terrain qui semble réservé aux hommes : le mysticisme, l’expérience spirituelle qui relie directement à Dieu, sans aucune médiation des hommes et de l’Eglise. »

Ces femmes, conclut le texte, « voyagent beaucoup, elles parcourent l’Europe… traversent des mers et escaladent des montagnes » : « ce sont aussi des pèlerinages intérieurs, à la recherche d’elles-mêmes et d’une relation spéciale avec le divin ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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